Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

mercredi 14 mai 2008

De l'électricité dans l'air

par Ralph Long Rifle Doyle
Départ de la Friperie à 16h30. Daniel avait peur de rouler seul aujourd'hui pour deux raisons. Il hait ça et il vente du sud à plus de 35 km/heure.
Finalement, il sera choyé car nous sommes huit, dont quatre dignes représentants du RCC (Patrice, Claude, Daniel et moi) et quatre illustres invités tous plus forts les uns que les autres et pesant 500 livres au total, et j'ai nommé Bernard, Jonathan, Harold et Dannick.
De façon très diplomatique et particulièrement subtile, notre capitaine, Claude Asselin, informe un invité des règles de fonctionnement du peloton. Après son exposé, notre invité hésite un peu à partir, mais nous le rassurons. Harold arrive à son tour et tout bonnement nous demande : "Cou-donc, lui avez-vous dit ?"
Nous partons. Le vent ne nous lâche pas une minute jusqu'à l'embranchement du Lac Vert. Il faut rouler serré et le moindre pouce de trop prive énormément ceux qui suivent. Le vent puissant draine toute l'énergie et les discussions sont impensables car on n'entend rien et il faut ménager nos cartouches. Les rappels à l'ordre sont particulièrement fréquents autant pour les accélérations que le positionnement. Le vent est toujours aussi présent bien que plus tolérable autour du Lac Vert. Harold nous rejoint près d'Héberville car il avait feint une crevaison pour récupérer un peu. Il s'est ressourcé et pète le feu.
Enfin le vent nous arrive par l'arrière. A part Ti-Red, tous sont heureux après 40 km de relaxer un peu. Un peu, pas longtemps, car qu'est-ce qui arrive lorsque le vent est de dos ? On pèse sur les pédales. On se tient à 48 km/hr. Harold prend le relais et monte la vitesse tranquillement à 51. Moi qui vient de le donner, je suis écœuré et je me dis, qu'ils mangent de l....
Malgré les échanges musclés du parcours, on rentre tous au bercail avec la satisfaction d'une sortie épuisante et sans rancune pour les propos tenus. C'est ça une gang de chums.

Félicitations à Jonathan pour sa sortie irréprochable et ses longs relais et j'aimerais modifier nos règlements afin d'interdire toute sortie au moins de 148 livres les jours de grands vents. Pourquoi 148 ? Il parait que Daniel pèse juste 149 !!!

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