Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

mardi 22 juillet 2008

Le gros siffleux

Lac-À-La-Croix et retour par la véloroute. 70km. 33 moyenne. 25 C

par Ti-Red

Tout les cyclistes d'Alma savent désormais que les membres du prestigieux RCC se donnent rendez-vous à 17 heures. Alors, quand on se présente à la Friperie à l'heure dite, c'est un peu comme jouer à la roulette russe. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Quels seront les invités surprises ?
En ce petit mardi de vacance, j'y retrouve mon fidèle compagnon d'entraînement, Mr Clean, et l'homme à la fourche coupée, rescapé d'une chute spectaculaire, X-Large. La seule surprise est l'absence, très rare, des deux inséparables complices, Big Marc et The Sphinx, qui ont décidé de se reposer.
Évidemment, le temps est incertain. Le vent d'est (encore) pousse des nuages très lourds sur Alma, et on devine des orages au ras des montagnes, dans le parc des Laurentides. À l'unanimité, on décide d'éviter le Lac Vert afin de rouler vers l'ouest en direction de Lac-À-La-Croix avec retour par la véloroute.
Le rescapé est dans une forme étonnante. Mr Clean est particulièrement de bonne humeur. Nous filons le parfait bonheur sur la rue Du Pont lorsque j'aperçois un cycliste à l'horizon, en face du club de golf Le Ricochet. Il regarde dans notre direction et nous attend...
-- C'est Ralph Doyle, lance X-Large.
Effectivement, Long Rifle est facile à reconnaître de loin. C'est le seul cycliste qui mesure plus de 6 pieds, et qui a l'habitude d'attendre le groupe en face du Ricochet. On est tous très content, moi le premier, de retrouver le maître de Buzz, d'autant plus que j'ai rarement l'occasion de rouler avec lui.
-- C'est pas Ralph, corrige X-Large. C'est Alain Tremblay.
-- Ah non !
-- Tabarnak !
-- Ostie de kaliss...
Alain Tremblay est une armoire à glace de 210 livres -- et pas une once de graisse -- qui a davantage le physique d'un lutteur que d'un cycliste. C'est le gars le plus fort que je connais. Même André Bear Ouellet est un faiblard en comparaison. Depuis quelques années, il réside à Québec, mais il passe l'été à son chalet de Métabetchouan.
-- Où vous allez, les gars ?
L'idée de modifier le parcours m'a traversé l'esprit mais j'avais trop peur de la pluie. Entre deux maux, il faut choisir le moindre :
-- On va à Métabetchouan.
-- Parfait. C'est là que je vais.
Couché sur son guidon de triathlon, il a immédiatement monté le rythme de quelques kilomètres à son premier relais, sans le faire exprès. Au relais suivant, il a serré la vis encore un peu, tout en se gardant une petite gêne. Pour avoir souvent roulé en sa compagnie, je savais qu'il se retenait. Et je savais aussi qu'il allait finir par éclater. Normal. Quand on est fort comme lui, on a beau faire attention, se retenir, le naturel finit par refaire surface.
Après quelques kilomètres, on s'est habitué à son style. Il a presque réussi à se faire oublier. On tentait tant bien que mal de maintenir sa cadence, malgré les rafales de vent qui soufflaient de côté. Toujours sur Du Pont, en arrivant au coin du rang Belle Rivière, Mr Clean a pris le relais et roulait à fond de train. Loin d'être un poids léger, Mr Clean est à son meilleur sur le plat, avec un vent défavorable. Je reprenais mon souffle à l'arrière du peloton, les yeux rivés sur la roue devant moi, quand j'ai entendu comme une mélodie de jazz. J'aurais pu jurer que le gros Alain sifflotait en pédalant, comme pour chasser l'ennui.
Mais c'était peut-être le sifflement du vent. Ou un bruit de circulation. En tout cas, à l'avant du peloton, Mr Clean et X-Large n'avaient pas bronché.
J'ai vite pensé à autre chose en tournant dans le rang Caron. Poussé par le vent de dos, le gros Alain a monté la cadence à 45 km/heure, mais on pouvait le suivre sans difficulté. En fait, il a un physique tellement imposant qu'il cache le vent comme un camion. Même s'il grimpait le compteur à 100 km/heure, je suis sûr que le peloton continuerait de le suivre.
On roulait maintenant sur la véloroute, à la sortie du marais. Il restait un ou deux kilomètres avant son chalet. À la manière de Fox Filion, j'ai lancé un défià notre invité :
-- C'est ton dernier relais, mon Alain. Fais-toi plaisir...
Il s'est levé sur son vélo, heureux comme un enfant.
-- Accrochez-vous, les gars !
Pas de doute, il est fort. Avec la puissance et la régularité d'une locomotive, il a tiré progressivement ses wagons jusqu'à la vitesse de 42 km qu'il a maintenue sans faiblir, malgré un gros vent de face. Même la belle Audrey Lemieux n'aurait pu réussir pareil exploit. Bien abrité dans sa roue, je me sentais assez confortable, mais j'avais peur, très peur, qu'il me donne le relais... Heureusement, le diésel est resté sur ses rails jusqu'à l'entrée de son chalet...
-- Bravo, Alain. T'es vraiment fort. Je n'aurais jamais été capable de rouler comme ça.
Vous dire qu'il n'était pas essoufflé, ce serait mentir. Il semblait sur le point d'exploser comme un crapaud qu'on force à fumer... Malgré tout, il était resplendissant, le gros crapaud. J'avais prononcé les paroles magiques : t'es vraiment fort. Grâce à moi, il pourra continuer de faire souffrir les cyclistes de Québec le reste de la saison.
Soulagé, on est reparti sans lui en direction d'Alma, content de rouler à un rythme plus raisonnable. Idéalement, on aurait souhaité se reposer davantage mais le ciel était de plus en plus menaçant. Sans se consulter, on a augmenté la cadence dans le rang des Iles et, après quelques relais, alors que X-Large donnait son 200 pour cent, Mr Clean s'est mis à siffloter un air léger...
X-Large a été le premier à éclater de rire. On riait tellement qu'on avait de la misère à pédaler... De toute évidence, mes deux compagnons avaient entendu eux-aussi le chant du gros Siffleux en roulant vers Héberville.
-- C'est sûr que je l'ai entendu siffler, le gros kaliss, s'est exclamé Mr Clean. Je forçais comme un cave dans le vent et je l'entendais siffloter...
-- Encore un peu et il se mettait à chanter !
-- Il nous aurait envoyé chier, c'aurait été moins insultant, résuma X-Large.
On a siffloté jusqu'à Alma et on s'est bien amusé. En roulant, je pensais à la côte du rang 3 entre Lac-À-La-Croix et Métabetchouan. Au bas de la montée, j'étais dans la roue du Siffleux qui a tenté de me larguer. Il est tellement sûr de lui qu'il a tendance à oublier qu'il pèse 210 livres -- un petit détail que je me suis fait un devoir de lui rappeler... Je l'ai dépassé comme une balle au milieu de la côte pour bien illustrer les lois de la gravité. J'avais pris une avance presque gênante au sommet de la côte.
Dommage...
Dommage, oui, que je n'ai pas eu la présence d'esprit de siffloter quand je l'ai doublé.

lundi 21 juillet 2008

Devant le monstre...

par Big Marc
21 Juillet 2008, il est 16.45h et il fait beau et chaud. La seule ombre au tableau, il y a des orages qui se préparent à l'est. Le Sphinx me demande mon avis.
-- Des orages à l'est, c'est pour les cyclistes du Saguenay. Qu'ils s'arrangent avec leurs troubles !!
Le sphins dit: Les orages arrivent souvent par l'Est.
-- Jamais !!! ai-je répondu...
17.00h. Nous partons rouler avec Ti-Red , Mr Clean , Thodore, Le Sphinx et moi. Je suis un peu "pucker" du show de McCartney. Le show de ma vie. Il n'existe rien de plus "big" que ça dans le monde de la musique.
Je suggère de partir vers Santa Crosta question de ne pas voir les nuages noirs à l'est. En ne voyant pas ces nuages, on peut plus facilement se persuader qu'il ne pleuvra pas. C'est comme ça que Napoléon à presque réussi à conquérir l'Europe. Il disait à ses Généraux et leurs soldats. "Vous êtes invincibles et personne ne nous arrêtera. Allez soldat battez-vous...vous êtes en sécurité avec moi".
Nous roulons bon train, sans vent, pas bon signe. Le vent apparant était le vent occasionné par la vitesse de nos vélos.
Sur le chemin du retour via la piste cyclable par le rang des îles et après avoir traversé le terrain lunaire du village de St-Gédéon, nous apercevons au loin les nuages noirs.
Le Sphinx avait raison depuis le départ : les orages, nous y goûterons aussi.
Nous approchons le secteur de la Dam en Terre. Le rythme augmente question d'éviter la douche en plein air.
Je suis en tête du peloton à la sortie de la véloroute, après la Grande Ligne. Les nuages sont devant nous, légèrement sur notre gauche. Nous avons le vent de travers à notre droite. Vous me suivez... c'est le vent contraire à la dépression orageuse qui s'amène.
La dépression orageuse nous aspire!!
Nous tournons sur le chemin de la Dam en Terre, Ti-Red prend le relais. À ce moment précis, le vent se met à tourbillonner et s'accélère, il arrive de toute part. Le peloton décélère de 40 km/h à 30 km/n en quelques secondes. Nous sommes en plein devant l'orage, au point de rupture.
Ti-Red donne toute la "gomme" pour nous sortir du tourbillon d'enfer!!.
À bout de souffle, le Sphinx prend la relève et arrivé devant l'entrée de la Dam en Terre, nous avons subitement un puissant vent chaud dans le dos qui nous poussent à 45km jusqu'à l'avenue des Pins, intersection de l'Alcan.
Ces vents prennent naissance aux abords des orages pendant leur passage. C'est l'air chaud au sol qui est poussé en altitude par l'air froid des orages qui passent. Nous sommes sortie de la trajectoire de l'orage. Nous avons passé tout juste devant le "Monstre". C'était la première fois que je vivais une telle expérience. Nous avons vraiment ressenti la force de la nature et la puissance d'une orage. Imaginez le passage d'un ouragan!!!

jeudi 17 juillet 2008

Une virée dans le Québec profond

par Ti-Red

Mister Clean a pris congé en après-midi pour faire du vélo. Même s'il est débordé de travail au bureau, il voulait être certain de rouler au soleil. Il m'a dit aussi qu'il en avait marre de la véloroute et du Lac Vert et qu'il avait envie d'un nouveau tracé. J'ai proposé une virée à St-Charles de Bourget, avec la promesse de descendre jusqu'au village, ce que je n'ai jamais fait.
-- Bonne idée. C'est même exotique comme trajet. En plein ce que je voulais.
Comme à l'habitude, nous avons grimpé la côte à Jak puis roulé dans le rang 3 jusqu'à Saint-Nazaire. L'asphalte est extrêmement mauvaise dans ce rang-là. On se fait tellement brassé que ça finit par rendre fou. D'ailleurs, c'est précisément dans ce rang là que Big Marc a perdu la tête l'autre jour. Ce qui aurait pu arriver à n'importe qui. Big Marc a tendance à devenir fou plus vite, c'est tout.
Enivré par un vent favorable, on a décidé de prolonger le parcours jusqu'à Shipshaw en passant par St-Ambroise. La 172 n'a aucun accotement et, malgré tout, les automobilistes ont tous été courtois. Aucun signe d'impatience. Pas de coup de klaxon. On se sentait loin de St-Gédéon.
Au retour, tel que convenu, on a quitté le rang 2 pour descendre le Chemin Brassard jusqu'à St-Charles de Bourget situé près des rives du Saguenay. De loin, St-Charles ressemble à un village de carte-postale avec son clocher d'église planté entre les champs de céréales et les montagnes escarpées (photo).
De proche, c'est un décor de film d'horreur.
Dès l'entrée du village, j'ai pensé au film Massacre à la tronçonneuse en apercevant un vieillard immobile, le regard vide, assis sur une galerie délabrée. Je ne pourrais pas le jurer, mais je pense qu'il est mort et qu'il a été oublié là.
-- Si j'étais pédophile ou trafiquant de drogue, a fait remarqué Mister Clean, c'est ici que je viendrais me cacher.
-- En tout cas, quoiqu'il arrive, on n'arrête pas. Si on fait une crevaison, on roule sur les jantes, compris ?
Chose certaine, c'était difficile de nous cacher sur nos vélos en carbone, surtout Mister Clean avec ses souliers et son habit blancs. On ne passait vraiment pas inaperçu dans ce village sordide où l'on se sentait épié par des ombres fuyantes derrière les fenêtres et les moustiquaires. J'ai croisé un enfant dans un parc en face du cimetière, qui m'a lancé un regard désespéré, comme pour me supplier de le sortir de là...
J'ai pensé à Bear qui, distraitement, avait pissé sur une statut en face de l'église à Notre-Dame du Rosaire. Si on avait fait la même chose à St-Charles, c'est sûr qu'on ne serait jamais reparti vivant. Heureusement, il n'y a pas de statut dans le village. Pas de dépanneur non plus, ni de restaurant, ni de station-service. La seule maison qui n'est pas délabrée abrite la caisse populaire (photo) et, manifestement, on n'y brasse pas des millions.
Pour voir le Saguenay, il faut s'éloigner du village et emprunter une route cabossée avec de l'asphalte posée et tapée à la pelle carrée. On y retrouve quelques riches demeures clôturée en bordure de la rivière. J'ai pensé à la réflexion de Big Marc quand je lui avais montré une belle maison à Notre-Dame du Rosaire : "C'est juste une façade. Tu ouvres la porte et tu tombes dans une fifth wheels."
Le seul dépanneur-épicerie est situé à 4 kilomètres du village, au milieu de nulle part. Il est aménagé dans une ancienne école transformée en centre communautaire (photo). J'ai demandé au caissier du dépanneur s'il connaissait Bertrand X, un gars de St-Charles avec qui j'ai travaillé quand j'étais étudiant. C'était une grosse brute détestable qui s'acharnait à m'empoisonner l'existence.
-- Oui, je le connais. Il est malade. Très malade, m'a répondu le caissier.
-- Malade de quoi ?
-- Toutes sortes de maladies.
-- Comme quoi ?
-- Des maladies rares. Très rares.
J'ai pensé au vieux qui semblait mort sur sa galerie.
-- Tant mieux, parfait.
-- Pardon ?
-- Partait. Je disais qu'on partait.
Dans le rang 2 et la route Laberge qui relient St-Charles à St-Nazaire, on a l'impression de rouler en direction de Kujuak. Il n'y a pas de fossé ni de poteau d'électricité (photo). La végétation étrangle la route et se répand sur la chaussée. Pas de doute, on est dans le Québec profond.
La dernière fois que j'ai roulé par là, je devais constamment me méfier des chiens qui surgissaient de partout et me prenaient en chasse durant des kilomètres. Étrangement, on n'a vu aucun chien durant la randonnée. Aucun.
C'est pas normal.
D'après moi, ils doivent les manger. Je ne vois pas d'autres explications.

Des nouvelles de X-Large

par X-Large (qui n'en mène pas large...)
Toujours un peu assommé par la malédiction des ''becyks'' jaune et noir, je pense sérieusement à descendre les côtes comme Long Rifle, c'est-à-dire sur le brake... Cela dit, je trouve le temps long en simonac et je remercie l'ensemble de mes collègues cyclistes pour leur grande compassion en ayant eu ,entre autres, une pensée pour mon maillot qui devenait disponible et pour tous les commentaires reliés à ce que je manquais pour le reste de la randonnée.
Cela dit, j'ai fait une tentative de retour sur le mulet ''limongi '' tout en fer ''hourra'' et bien que les points de sutures ont résisté, l'expérience n'a pas été concluante, mis à part le fait que j'ai découvert qu'une blessure augmentait de façon remarquable la sociabilité d'un cycliste.
En effet , je n'ai jamais pris autant le temps de causer au passage avec les cyclotouristes sachant que je ne pouvais me sauver comme il m'arrive de le faire en sortie solo lorsque je suis top shape... Comme quoi il y a un côté positif à toute chose incluant pour ma douce l'assistance au souper et à la vaisselle tabarn...
Mais bon, pas question de se plaindre si l'on compare ce petit contre-temps avec ce qu'a eu à vivre notre ami Todore dont le courage et le retour mérite toute notre admiration...Alors ce n'est que partie remise pour faire flotter à nouveau mes maillots x-large à vos côtés.

Salutations et au plaisir,

X-large l'éclopé

COMMENTAIRE DE LUCKY LUKE

X-Large me semble plus affecté par sa chute qu'il ne le semblait à première vue...en effet, à quoi lui servirait-il d'apprendre à descendre sur les ¨brakes¨comme Long Rifle, quant c'est en les montant, les côtes, qu'il se pète la gueule !!!
Lucky Luke.

lundi 14 juillet 2008

Des nouvelles de Bear

par Ti-Red

J'ai eu des nouvelles de mon ami André Bear Ouellet. Il m'a téléphoné hier soir pour aller rouler.
Depuis qu'il a rompu avec sa blonde d'Alma, Bear vit à Roberval et il s'entraîne là-bas. Son départ m'oblige à rouler souvent seul, alors que j'avais l'habitude de m'entraîner avec lui pratiquement tous les midis.

Bear, lui, ne roule pas seul. Il s'entraîne avec une amérindienne de 17 ans de Mashteuiatsh -- une amie de la famille -- qui est aussi belle que Pokahontas semble-t-il. Il m'a dit aussi qu'elle se débrouillait très bien dans les côtes de St-André et de Ste-Edwidge, ce qui est un peu normal pour une Montagnaise.

J'ai osé faire une blague sur une éventuelle idylle et il m'a traité de malade !
Le plus sérieusement du monde, il m'a expliqué qu'il pouvait se passer des femmes maintenant qu'il a découvert, sur les conseils d'un ami, les vertus secrètes des concombres.

Par pudeur, je vous fais grâce des détails, si ce n'est qu'il faut évider le légume à la cuillère et le mettre au micro-onde une dizaine de secondes. Par contre, je peux vous dire qu'il est chanceux que la SPC, la Société de protection des concombres, ne soit pas encore inventée. C'est d'ailleurs une simple question de temps -- il fait mieux d'en profiter -- compte tenu de la place de plus en plus grande occupée par les écologistes dans notre société.

Cela dit, j'avais hâte de rouler avec Bear que je n'ai pas revu depuis deux mois. Il m'a téléphoné au moins trois fois pour fixer une journée et un point de rencontre. Le jour venu, il a annulé la sortie, sous prétexte qu'il avait déjà une randonnée avec Pokahontas. C'est la troisième fois en autant de semaines que mon ami Bear annule une sortie à la dernière minute.
Il me prend vraiment pour un concombre...

COMMENTAIRE D'UN INCONNU

Moi je n'ai pas essayé le concombre mais l'ami de mon cousin connait quelqu'un qui l'a fait et il conseille 17 secondes au micro-onde pour une moiteur idéale.

Ti-Raide (rien à voir avec l'autre)

COMMENTAIRE DE SUSHI

J'aimerais juste savoir si la température idéal de l'objet tant convoité dont il est question, est-ce pour la partie intérieure ou la surface extérieure.. parce que si c'est le cas je recommande un beau et magnifique spécimen d'épi de mais local ou blé d'inde si vous aimez mieux, badigeonné de beurre et pourquoi ne pas y ajouter quelque grain de sel. Très important d'enlever le feuillage de ce graminée avant utilisation. Pour tous ceux qui sont curieux et qui veulent tenter l'aventure CULinaire, vous pouvez contactez notre pusher local officiel, Todore Dubé.
Je dois y aller, Mr le maire Labeaume m'attend pour une randonnée de vélo dans limoilou.
Ciao et a la Proxima
Sushi Dauphin

COMMENTAIRE DE M. CLEAN

Je suis de ceux qui croient que chacun a son "jardin secret", dans lequel il y a peut-être des concombres et peut-être pas. Le contenu de ce jardin est secret (le nom le dit). Personnellement, il y a des choses que je préfère ignorer, notamment quant au contenu des jardins secrets des autres...

vendredi 11 juillet 2008

Todore sur son cheval blanc

La route des fromages, 65 km. 31 moy. 22 C

par Ti-Red
C'est Long Rifle Doyle qui a eu la bonne idée d'organiser cette première randonnée full patch en l'honneur de notre génie des affaires, André Todore Dubé, qui n'a pas eu l'occasion de rouler en groupe cette saison. Thodore a combattu le cancer avec un courage exemplaire l'hiver dernier, ce qui a un peu perturbé son entraînement printanier...
Brillant organisateur, Long Rifle avait choisi une thématique, La Route des fromages, et il a expliqué que le peloton ferait le tour des fromageries artisanales durant la randonnée.
Sous un soleil timide et un temps frisquet, le départ a eu lieu à St-Gédéon, au magnifique DD, le Domaine Doyle, qui rivalise en somptuosité avec le DL, le Domaine Landry. Sans être mesquin, il faut bien avouer que le chalet des Doyle n'a rien à voir avec le château des Landry. Par contre, le DD propose un panorama hallucinant sur le lac Saint-Jean alors que le DL offre une vue partielle sur une rivière quelconque dont le nom m'échappe. Pour la prochaine édition, l'été prochain, il faudrait idéalement pouvoir combiner les deux...
Mémorable. C'est le mot qui qualifie le mieux cette randonnée qui deviendra une classique malgré sa participation limitée, et qui aura lieu à chaque année à la même date jusqu'à la mort de Long Rifle, en espérant que ses fils Simon et Eliott prennent la relève et poursuivre la tradition.
Pitoyable. C'est le mot qui qualifie le mieux l'absence de deux membres du club, Big Marc et Mister Clean, qui ont choisi le sexe et l'alcool plutôt que la loyauté, l'entraide, l'amitié et la fraternité. Jamais ils ne pourront soupçonner, ces deux êtres de glace, toute la peine qu'ils ont fait à Todore...
Hilarant. C'est le mot qui qualifie le mieux la distraction de Ti-Red qui s'est trompé de maillot pour la randonnée. Le sympathique petit rouquin avait revêtu son maillot du club Ste-jeanne D'arc plutôt que celui du prestigieux RCC, ce qui a contribué à la bonne humeur générale de l'événement. Bravo Ti-Red !
Autre brillante idée : le départ s'est donné sur un chemin de gravier bourré de pierres tranchantes -- une subtile et touchante allusion à Paris-Roubais. À ce propos, on ne peut passer sous silence la qualité de l’organisation qui n’avait rien laissé au hasard. Elle devrait servir d’exemple à des événements de moindre envergure comme la randonnée Hydro-Québec ou Septembre à vélo par exemple. Il faut savoir s'inspirer des meilleurs.
Quant à parler des meilleurs, il faut souligner les performances de notre Todore national qui a mené le peloton à un train d'enfer durant tout le parcours. Sans l'ombre d'un doute, il a fait honneur à sa nouvelle monture, un Specialized S-Work, rapide et nerveux comme un pur sang. En apercevant notre héros sur son vélo d'une blancheur immaculée, Lucky Luke a murmuré ce commentaire fort pertinent :
-- Todore, ça lui va bien un vélo blanc. Ça l'amincit.
Très juste. En fait, depuis qu'il a son vélo blanc, j'ai du mal à le reconnaitre tellement il parait mince. D'ailleurs, à un moment donné, durant le parcours, on s'est arrêté devant la fromagerie Lehmann -- où Long Rifle a acheté ses premiers fromages -- et j'en ai profité pour remercier Todore qui vient d'embaucher ma fille comme caissière chez Métro. Mais j'ai tout à coup réalisé que je parlais à Lucky Luke Dionne. Je les avais confondus, sacrement ! Maudit vélo blanc à marde... Faudrait les interdire.
Hélas, mille fois hélas, le prestige d'une randonnée se gagne aussi dans les larmes, et il aura fallu un drame, un terrible drame humain, pour immortaliser à jamais cette première édition de la Route des fromages. Alors que l'inépuisable Todore (ou était-ce Lucky Luke ?) plaçait une mine au milieu de la côte de l'Auberge du presbytère, un hurlement à glacer le sang a retenti à l'arrière du peloton. X-Large avait chuté au milieu de la route et déboulait en hurlant, lentement, comme au ralenti, jusqu'au bas de la pente.
Les témoins ont d'abord crû que X-Large avait fait un infarctus tellement il n'y avait aucune raison de chuter là, à 5 km/heure, au milieu de la côte. On aurait également pu penser -- comme l'a crû Sushi qui passait par là -- que Big Marc l'avait poussé, mais il n'était pas là... Mais jamais personne n'aurait pu deviner que le malheureux avait été victime de ce que les anglais appellent The Devinci malediction, (ou la Malédiction Devinci pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais). Sans aucune raison apparente, la fourche de carbone a coupé net au-dessus des fourreaux (photo).
L'an dernier, un autre cycliste, John Bob, lui-aussi monté sur un vélo Devinci, a été victime du même incident, presque le même mois et dans la même MRC. Si on ajoute le fait que la femme de X-Large travaille pour un médecin qui connaît John Bob, ça commence à faire plusieurs coïncidences. Je ne veux rien insinuer mais avouez que c'est étrange...
Le plus important, c'est que X-Large n'a pas été blessé gravement : coupure au genou et luxation de l'épaule. Ce qui est grave par contre, ce sont les commentaires chuchotés dans le peloton pendant que X-Large se tordait de douleur en déboulant la pente.
-- Avec un vélo de 1,500$, faut pas s'étonner que la fourche casse.
-- Il a tout mis sur sa maison. C'est son choix.
-- S'il était moins négligeant, il aurait apporté une fourche de rechange.
-- Est-ce que je peux avoir sa part du souper après la randonnée ?
Pas très édifiant tout ça. Le seul qui n'a rien dit, c'est notre courageux Todore qui a relancé et maintenu un rythme infernal jusqu'à l'arrivée, ce qui lui a permis de remporter le Grand prix de la montagne et le sprint final. Malheureusement, Todore était absent pour la remise des médailles, car quelques minutes avant le souper, Claire, sa douce moitié, l'a rejoint sur son cellulaire pour lui rappeler que c'était la fête de son petit fils. Elle l'attendait depuis trois heures... Sacré Todore ! Il préfère le vélo à son petit-fils, ce qui démontre clairement qu'il est complètement guéri de sa maladie et qu'il est tout à fait normal.
En conclusion, je dois vous avouer que, outre les exploits de X-Large et de Todore, c'est la qualité des fromages de chez-nous qui a surtout retenu mon attention. J'en ai bouffé pour au moins 45 piastres, sans compter les morceaux que j'ai volé à Buzz.
Et Long Rifle qui se demandait pourquoi son chien jappait toute la soirée...

TÉMOIGNAGE DE LONG RIFLE

groupe : Ti-Red, X-Large, Fox, Lady, ToDore, Lucky Luke, Yvon, le Sphinx et Long Rifle.

Cette randonnée exceptionnelle était réservée aux « Full Patch » et aux membres honoraires. En effet, il s’agit de la première sortie de Todore avec le groupe. Il est sorti quelques fois avec Fox et le Mon’oncle des états, mais il s’agissait davantage de runs de dégraissage que de sorties dignes de ce nom.

Au départ, je présente Buzz à Yvon et il comprend Bud au lieu de Buzz. Le contact s’établit donc très rapidement ente eux.

Malgré un système de communications hors pair, il s’est produit quelques ratées dès le départ. Notre président était le seul à ne pas avoir revêtu la tenue de gala et Fox a réussit à arriver avec quelques 30 minutes de retard. Après discussions, un consensus s’est dégagé et on a accepté de faire rouler Ti-Red à la condition qu’il se tienne à une bonne distance du peloton et dorénavant les invitations devront se rendre directement à Lady au lieu de passer par Fox.

La température aidant, l’harmonie est vite revenu au sein du club afin de profiter pleinement de notre sortie avec Todore et sa nouvelle monture. D’ailleurs, Todore a immédiatement pris la position de tête en traversant le village de St-Gédéon, afin de démontrer à tous et chacun qu’il n’avait pas l’intention de s’en faire imposer. Dans le rang Signai, le groupe avait pris sa vitesse de croisière et Lady et Todore ont eu à s’entendre pour le droit au trailer. Le groupe roulait vers le Lac vert pour le premier arrêt à la Fromagerie Lehman.

Les champs de Canola étaient d’un jaune éclatant (photo) faisant soupirer des murmures aux cyclistes tant par la beauté que le sens du détail de qui vous savez. Après Lehman, direction Fromagerie de l’autre versant en complétant le tour du Lac vert. Malheureusement, dans la côte de l’auberge du presbytère , X-Large a cassé sa fourche et exécuté un vol plané sur le bitume. La fourche cassée nette juste avant le cadre. Plusieurs hypothèses furent émises dont celle du sabotage. La thèse du sabotage se justifie pour différents aspects dont le sens de l’organisation afin d’agrémenter la sortie mais également Ti-Red voulant absolument récupérer un maillot officiel avant la fin de la run pour réintégrer le peloton. Mais l’hypothèse la plus probable demeure un cadre inadapté au cycliste. En effet, plusieurs d’entre-nous ont été témoins de deux évenements presqu’identiques. Deux CX de Devinci, deux cyclistes avec des gros os et deux fourches cassés au même endroit, on ne peut plus parler de coincidence.

Le groupe est reparti en laissant X-Large attendre la voiture balai. Arrivée à Lac-à-la-Croix, changement d’itinéraire. Après avoir laissé le choix à Todore entre le rang Caron et le rang 2, celui-ci sans hésitation a opté pour le rang 2 avec la belle grosse côte. Se sentant d’attaque, Todore nous a démontré l’effet combiné d’une volonté à toute épreuve et d’un vélo agressif, pour arriver au sommet en position de tête. Position qu’il a tenté de maintenir pour les deux autres petites montées mais n’eut été de l’incapacité à Lucky Luke de comprendre le principe contrairement au sphinx, il aurait réussit.

Le retour a passé par le Rigolet au grand plaisir de Denis, en direction de la Fromagerie Médard. Après compilation, Todore a remporté le sprint intermédiare, le grand prix de la montagne et l’étape mais surtout toute notre admiration pour avoir traversé l’épreuve de l’hiver dernier et sa récupération des plus rapides.

La randonnée s'est terminé par un petit goûter au bord du lac et Todore s'est rappelé que des obligations familiales étaient prévues. Claire, pardonnes-lui car je crois qu’il a passé une sacrée belle après-midi.

PS J’ai l’impression que Ti-red va diminué son nombre d’articles car il commence ses vacances pour 5 semaines consécutives.

COMMENTAIRES DE BIG MARC

Ayant d'autres engagement à l'extérieur de la région, c'est avec beaucoup de regret que je n'ai pu participer à cette randonnée. J'ai manqué le fromage et surtout que c'est la deuxième fois qu'un collègue se "pette" la face sur l'asphalte et que ne suis pas là pour voir ça. Qui d'autre possède un DEVINCI ??? Jamais deux sans trois.
Ah non c'est moi !! Un si beau visage...
Vendredi soir j'ai beaucoup pensée à vous mes amis. Pendant votre dégustation de vins (pepsi pour Fox et Ti-Red) et fromages , j'étais à prendre une bière sur terrasse rue St-Denis à Mtrl. Il faisait grand bleu avec un 28 degré.. Je vous enviais avec votre 18 degré ennuagé.
Le samedi , j'ai roulé dans le bout d'Hémingford. Il faisait 32 dégré et le grand bleu était toujours là. Jim et moi roulions à travers les vergers et les vignes. D'innombrabes marchands de produits locaux tout le long du parcours. (cidre,vin,jus,vinaigre,boulangerie, fromagerie, etc...) Des longs vallons à monter et à descendre... bien sûr au grand soulagement de Jim.
Hémingford c'est loin en T... mais ça vaut la peine.
Après le vélo, r-v à la Face Cachée de la Pomme. Endroit où on y transforme la pomme de toute les façons dont ma préférée.. l'alcool. Des cidre, cidre de glace, cidre pétillant... je les ai tous goûté et j'en ai acheté.
C'est Jim qui conduisait. Merci Jim !!!
Prompt rétablissement X-Large... ton nez ira bien avec ton nom!!!

COMMENTAIRES DE LUCKY LUKE

Moi aussi, je trouve que Big Marc et Clean nous ont manqué. Pour un, je suis étonné que Big n'aie pas encore rapporté ses bobettes de Montréal...quant à Clean, son alcoolisme naissant m'inquiète un peu. Je vais finir par croire que mes absences de cette année ont des conséquences sur l'esprit général de l'équipe. Tenez vous le pour dit: je serai de la randonnée du tour du Lac dans deux semaines !
Todore m'a vivement impressionné lors de sa classique, mais j'ai ma petite idée sur la raison de sa super performance: ¨La chimio...¨il avait l'allure de Lance Armstrong !!! Tod. si t'en as encore dans tes poches, pourrait-tu m'en donner un peu?
La chute de X-Large, combinée avec celle de Bou-boulle l'an passée, en plus du fait que Cyalis a lui aussi éprouvé des problèmes de fourche avec son becyk, me porte à une conclusion que l'on qualifierait de preuve circonstancielle en droit criminel:
Les DeVinci jaunes ne sont pas conçus pour les GROS !!!
Je vous embrasse tous, du plus petit au plus gros ( devinez lequel ).
Lucky Luke,

COMMENTAIRES DE FOX

Notre très cher président Ti-Red vient de me nommer responsable du nouveau comité de discipline qu’il a mis sur pied en collaboration avec Long Rifle. Ce comité a été créé suite à un manque flagrant de loyauté de quatre membres envers leurs confrères du Riverbend Cycling Club en ne se présentant pas lors de la randonnée en l’honneur de Todore.

Toutes sortes de raisons les plus abracadabrantes les unes que les autres furent servit à l’infatigable et très dévoué organisateur de cet événement, Long Rifle.

Quand nous portons les couleurs d’un club comme le prestigieux RCC, nous devons avoir un respect inconditionnel envers ses confrères et une discipline à toutes épreuves. Les premières responsabilités vont au club, soit avant la famille, le travail, les amis, l’alcool et le sexe.

En accord avec Ti-Red et Long Rifle, voici les sanctions pour cette première offense.

Bear : exclusion à vie du club pour en plus avoir vendu son maillot « full patch ». Son nom doit disparaître du blogue et ne doit plus être prononcé dans nos conversations.

Mister Clean : exclusion temporaire et un nouveau droit d’entrée de 1 000$, soit 500$ par maillot comme l’a prévu notre comptable Long Rifle. Mister Clean est celui qui a acheté le maillot de Bear. Il possède donc deux maillots.

Big Marc : condamné à être toujours de bonne humeur pour les dix prochaines années. Une sanction des plus sévères pour ce membre au caractère des plus bouillant.

Cialis : il devra fournir le cialis et le viagra gratuitement pendant dix ans à Big Marc pour l’aider à rester serein et épanoui.

Espérant que la sévérité de ces décisions fasse réfléchir nos membres qui auraient l’intention de transgresser les lois implacables du Riverbend Cycling Club.

COMMENTAIRE DE M. CLEAN

Fox président du Comité de discipline???!!!... C'est la meilleure depuis longtemps!!! ha! ha! ha!

Je ne sais par quelle procédure il a été choisi, mais je n'y ai pas participé. Je me serais opposé formellement à cette nomination. C'est un peu comme si on nommait Vincent Lacroix président de l'AMF!

Je ne donnerai donc pas suite aux supposées sanctions énoncées par lui contre moi. Et j'invite les autres sanctionnés à faire de même. Il y a une limite à imposer des choses impossibles! (hein Big-Marc?).

Qui le sanctionnera pour ses tours pendables, le premier de la saison ayant été de commander des maillots "fit" pour le club. Non seulement j'ai dû demander à acheter celui de Bear (pour qui même X-Large est trop petit), mais il veut me taxer en plus! Il me voit sans doute plus riche que je ne le suis...

Décidément, cette nomination (serait-ce une auto-proclamation?) doit être attaquée et il me fait plaisir de commencer la contestation!

LUCKY LUKE DÉNONCE LES SANCTIONS

Quelle chance pour un même tribunal de pouvoir à la fois accuser, condamner et sentencer et tout ça sans avoir besoin d'entendre les principaux intéressés. Un véritable rêve pour un vieux procureur comme moi.
Toutefois, vous auriez eu avantage à délibérer un peu avant de rendre vos sentences.
Celle de Big Bear est disproportionnée à l'offense. C'est vrai qu'il ne s'est pas montré souvent cette année...mais ce n'est pas un si grand péché que de ne pas avoir le goût de voir la face de certains d'entre nous pendant un certain temps. Moi-même, j'ai pris un petit recul qui me fait grand bien ( autour de la taille plus particulièrement).
Clean est capable de se défendre lui-même, d'ailleurs il l'a déjà fait juste avant que j'expédie les présentes.
Quant à Big Marc, je n'ai aucune envie de le voir constamment de bonne humeur...me semble que ça ne lui irait pas.
S'en prendre au pauvre Cialis constitue le comble de l'aberration. Non content d'ostraciser Big Bear, vous imposez une sanction impossible d'exécution à un pauvre homme souffrant ( même s'il est riche ce n'est pas une raison pour en abuser), surtout que le viagra n'a aucun effet sur Big Marc, le cher homme étant tombé dedans quand il était petit, et même à quelques reprises par la suite.
Vous avez réussi à me donner des sentiments d'avocat de défense...ce n'est pas peu dire !!!
Je ne vous embrasse pas ce soir.
Lucky Luke.

RÉACTION DE FOX

Je comprend Lucky Luke d'être un peu déprimé devant une justice aussi expéditive que celle du RCC, quand il pense à la remise d'une comparution d'un ivressomètre pendant plus de 8 ans. Le bras est long mais très lent. Nous on niaise pas avec les sentences. Maudit que c'est de valeur que les galères n'existent plus !
Tant qu'à Mister Clean, c'est dommmage qu'il n'ait fait que de l'université car il aurait vu qu'au primaire c'était toujours l'enfant le plus turbulent qui était nommé responsable de la discipline. Dans le monde du travail , un autre domaine que Mister Clean ne connait pas, le meilleur surintendant était souvent le plus paresseux.
Malgré toutes les menaces, la justice du Riverbend Cycling Club restera implacable.

mercredi 9 juillet 2008

Cul de babouin


Des Grives / Les écorces 110 kilo - 27.9 moyenne


par X-Large
Lundi, jour de congé de la Fête du Canada, n'ayant pu prendre part à la randonnée Hydro et collant trois jours sans rouler, je me dis que je dois y aller à tout prix... et tant qu'à faire, une petite randonnée dans les cotes du parc va peut-être me permettre de ne pas trop en perdre sur Ti-Red et cie... Le programme est simple : rouler molo jusqu'à l'entrée du parc et grimper comme je peux jusqu'aux Écorces mais seul et à mon rythme; la forme n'est pas extravagante et je me dois d'y aller molo.
Tout va bien jusqu'au poste d'essence près de l'entrée du parc où j'aperçois alors deux cyclistes à l'effigie du Club cyclone qui semblent se préparer à aborder les montagnes. Merde ! si c'est le cas, je vais devoir me forcer un brin, c'est sûr. Effectivement, alors que j'aborde la première montée, les deux cyclistes, de profil longiligne, sur des bécanes Cannondale, sont collés sur moi. Le premier me double sans mot dire, le second me salue et me demande ce qu'il y a sous ma selle. Je lui réponds : "C'est une veste de pluie appelée "cul de babouin" par mon ami Big Marc. Ah oui, répond-il, ça ressemble vraiment à un cul de babouin ou plutôt à une face de babouin et il poursuit en me souhaitant bonne montée.
Le souffle court, je leur demande où ils vont ? À la croisée de la 169-175 aller-retour, me répond le dernier.
Comme il y a un vent léger de face, je décide de m'accrocher.
Bizarrement, ils ralentissent tous deux au point où je dois passer devant juste avant la première longue montée... Or, la grosse cote s'en vient et je tire les deux hommes en me méfiant car ils semblent feindre un moment de faiblesse qui me laisse perplexe. Je poursuis donc prudemment devant eux et je leur coupe le vent jusqu'à la demi-montée.
Ce qui devait arriver arriva !
Les deux christ d'épais fourrent un coup et grimpent en simonac de malades, debouts sur les pédales. Je les perd littéralement sans même avoir le temps de réagir. Au passage, le deuxième me salue avec un tape sur la fesse et me dit : beau cul de babouin, mon ami ? Chu en tabarnac, ça c'est bien des cyclistes : baveux et pas fair play pour 5 cents. Il est vrai qu'en natation on ne peut se parler et c'est peut-être aussi bien...
Toujours est-il qu'une fois en haut, ils s'écrasent à nouveau et je réussis à les rejoindre sur le plat avant la deuxième montée. Cette fois, je reste derrière, pas con deux fois quand même. La deuxième montée est très à pic et je sais que je devrai me défoncer pour les suivre. La montée s'amorce donc et je perd dès le début une trentaine de pieds sur eux, mais je suis encore en ostie de leur coup de cochon. Je décide donc à mi-montée de grimper sur mes pédales et de donner le coup de la mort et le pire c'est que ça marche. Je les double dans le haut de la cote et leur dit au passage : regardez bien ce beau cul de babouin car vous ne le reverrez plus !
Je suis donc dans la troisième montée qui est un peu moins abrupte et je poursuis debout sur les pédales tel un véritable sprinter. Rendu en haut, je jette un coup d'œil à l'arrière. Les deux épais sont à peine à mi-cote et oscillent tout croches dans la montée. Je poursuis de l'autre côté, à fond la caisse. Je ne les reverrai pas du trajet, ni même au retour. Je pense qu'ils ont abandonné ou qu'ils se sont cachés à quelque part pour ne plus me voir.
Voilà, c'est l'histoire du cul de babouin. Que voulez-vous, lorsqu'il pleut, lorsque l'on roule trop souvent seul, l'imagination devient fertile et l'on se met à rêver et à inventer toutes sortes
d'histoires...

Merci de votre attention et au plaisir de rouler avec vous tous dans la réalité cette fois...

X-Large le rêveur.

COMMENTAIRES DE M. CLEAN

Après lecture du texte de X-Large, je lui conseilles de contacter notre ami Long Riffle afin qu'il lui réfère les professionnels de la santé qu'il a consulté afin de régler son problème de "mental" (et un petit séjour au même établissement). À moins que le récit ne soit lié à une surconsommation de substances hallucinogènes... auquel cas c'est une autre histoire.

mardi 8 juillet 2008

Ça vaut la peine

Larouche - Lac Vert - Alma, 63 kms, 34,6 km/h, Ti-Red, The Sphynx, Mister Clean

par Mister Clean

Ça vaut la peine de tenter sa chance une troisième fois, après deux sorties fort moyennes ce weekend. Après l'échange des courriels en journée, Ti-Red et Sphinx se présentent au rendez-vous.
À l'heure d'écrire ces lignes, je regarde l'étape du Tour d'aujourd'hui, en reprise sur Évasion. Je vois la cime des arbres de Bretagne qui balance au gré de rafales imposantes. Les coureurs en échappée ont le vent de côté. Je réalise qu'il n'y a pas qu'ici qu'il vente en fou! Mais les coureurs à l'écran ne sont pas comme nous (ils sont infiniment plus forts! Ils sont plus jeunes, ce sont des pros, ils sont aussi plus légers).
Ce soir, à notre mesure, on a bien travaillé nous aussi sur ce parcours qui est devenu le classique des classiques. On a bien roulé, on a bien monté. On a bien relayé, c'était assez rapide et tout en douceur à la fois. À trois ou à quatre, la route est assez large pour qu'on puisse se cacher à l'intérieur de l'accotement (et bien se placer même si il n'y a pas d'accotement).
C'était la troisième sortie et ça faisait mal. Ce fut pourtant la plus roulante, la plus rapide des trois. Ce fut aussi la plus agréable.
Je regardais l'étape et je me disait que ça vaut la peine de tenter sa chance le troisième jour, que c'est vraiment sur le vélo que ça se passe.

lundi 7 juillet 2008

Une étrange randonnée

Larouche-Lac-Vert. 70 km. 32.5 moy. 25C
groupe : X-large, M. Clean, Sushi, Sphinx, Ti-red

par Ti-Red

Il aura fallu attendre le 7 juillet pour connaître la première vraie journée d'été. Un beau ciel sans nuage et plus de 25 degrés.
Tout le monde était de bonne humeur et le petit groupe filait le parfait bonheur sur la rue Du Pont... jusqu'à la première crevaison. J'ai rapidement démonté ma roue arrière en jurant, avec l'aide de Mister Clean, X-Large et Sushi -- bref, tout le monde sauf le Sphinx, toujours tiré à quatre épingles, qui, comme tous les pdg, n'aime pas se salir les mains.
On a repris la route en direction de Larouche avec un rythme du dimanche matin : moyen et régulier.
-- Lapin, les gars, lapin ! a soudain crié Alain Suschi Daupin.
Le peloton a ralenti. On a tous cru que Sushi avait aperçu un lapin dans le fossé et qu'il nous avisait de faire attention. Mais non... C'était une blague. Sushi nous a raconté que, la première fois qu'il avait roulé en groupe, il y a quelques années, il avait été surpris d'entendre quelqu'un crier "piano" pour faire ralentir le peloton. Sauf que Sushi, sans doute à cause du vent, a compris lapin au lieu de piano. Et le même soir, il était tout fier d'expliquer à sa blonde, Janick, qu'il fallait crier "lapin" pour faire ralentir le peloton. Quelques jours plus tard, la pauvre Janick, qui roulait avec des amies, et qui avait du mal à s'accrocher, a crié lapin-lapin en vain, très déçue de l'attitude de ses amies qui ne l'avaient pas attendue...
Le Sphinx a légèrement accéléré le rythme à l'avant. En bon capitaine, il sait que, quand les cyclistes n'arrêtent pas de parler, et surtout quand ils se racontent des histoires de lapins, c'est que le rythme est trop lent... On a roulé rapidement et en silence jusqu'au Dépanneur de la Baie Cascouilla où Sushi a crié lapin pour vrai...
-- Je pense que j'ai une guêpe dans mon casque ! On peux-tu arrêter en haut de la prochaine côte ?
-- Comment ça, la prochaine côte ? Elle a le temps de te piquer dix fois, a fait remarquer Mister Clean avec beaucoup de justesse.
-- C'est pas compliqué, ajoutai-je. Enlève ton casque !
Sushi a dû avouer qu'il était incapable de lâcher son guidon, ce qui m'a fait bien rigoler. Sauf que j'ai ri tout seul car Mister Clean et X-Large ne sont pas capables non plus...
Finalement, sans doute agacé d'entendre bourdonner dans son casque, Sushi n'a pas attendu la prochaine côte. Il s'est arrêté sur le bord de la route, à l'instant même où Mister Clean a fait une crevaison.
Avec X-Large et Sushi, j'ai aidé Mister Clean à réparer sa crevaison pendant que le Sphinx, les mains propres, parlait au téléphone cellulaire, quelques mètres plus loin. De fil en aiguille, la discussion a glissé sur l'incident de la veille, au retour de Notre-Dame du Rosaire, alors que Big Marc a failli en venir aux poings avec Jonathan Le Goéland...
En fait, Big Marc, avec sa diplomatie habituelle, a décidé d'engueuler Jean-François Boily, un très bon cycliste de Roberval rencontré par hasard, qui avait décidé de faire son show et de coatcher le peloton. Jonathan a pris la défense de Boily et Big Marc a perdu les pédales et l'a poussé... Jonathan aurait pu chuter et se blesser sérieusement.
Même si les batailles sont moins fréquentes à vélo qu'au hockey, ce n'est pas la première fois que je vois une pareille scène. Ces incidents surviennent toujours en fin de parcours longs et difficiles, quand les nerfs sont à vif... J'avais en tête au moins trois anecdotes semblables et, au moment de les raconter au peloton, j'ai réalisé que, dans tous les cas, c'était Big Marc qui était au cœur du litige. J'ai décidé de me taire.
Après une guêpe, des lapins et deux crevaisons, le peloton a repris son rythme sans conviction. Pour la première fois de ma vie, j'ai même pris le temps d'admirer le paysage dans le rang Saint-André où je passe trois fois par semaine -- des images de verdure et de montagnes aussi belles qu'aux Vermont, traversée par une route tranquille où Mister Clean a fait une autre crevaison.
La troisième de la randonnée. Autant que le total des crevaisons du groupe depuis le début de la saison.
Et pendant que je démontais la roue avec l'aide de Clean, Sushie et X-Large, notre capitaine, The Spinx, qui n'aime pas se salir les mains...

COMMENTAIRES DE BIG MARC

Avertissement...
Les incidents de la randonnée de Notre-Dame du Rosaire sont regrettables mais mérités à mon sens.
À tous ceux qui désirent rouler avec les membres du RCC (à tout le moins quand je suis là), vous êtes les bienvenue, que vous soyez invités ou pas, mais vous devez suivre certaines règles. Notez que les "celles" sont exclus.
Vous serez sujet à certaines représailles si :
- vous avez l'esprit à la course
- vous ne respectez pas celui qui tire le peloton (à part les sprints de pancartes)
- vous ne respectez pas votre rang
- vous êtes indisciplinés dans le peloton
- vous tirez à une vitesse subitement élevée et non soutenue
- vous pesez 50 livres de moins que la moyenne du groupe du RCC et vous en profitez pour nous faire chier dans les montées.
- vous avez la moitié de l'âge moyen du groupe et vous en profitez pour monter la cadence à n'en faire sauter nos montres-cardio.
- vous vous improvisez Dieu le Tout Puissant ayant le droit de vie ou de mort sur le peloton en disant, comme Jean-Francois Boily : "je suis capable en 15 minutes de vous classer en partant du plus fort au plus faible." Sachez que tous les membres du RCC sont capable de classer le monde et chacun à sa manière. Moi j'ai la mienne!!!
- vous vous improvisez Dieu le Tout Puissant et vous pensez que les membres du RCC ne savent pas rouler en peloton.
En résumé, si vous n'êtes pas capables de vous souvenir de toutes ces règles , j'ai un petit truc... GBS!!! (gros bon sens).
Je n'ai pas la prétention d'être sans reproche mais je m'efforce de respecter les gens avec qui je partage ce merveilleux "loisir" qu'est de faire du vélo.

P.S. Pour ceux qui attendent les excuses elles ne viendront pas !!!

COMMENTAIRE DE FOX

Je suis en parfait accord avec Big Marc, mais je veux ajouter quelques règles supplémentaires concernant les invités ou les intrus.

--Ne jamais arriver en haut d’une côte avant un maillot RCC.

-- Toujours laisser les sprints à un membre du prestigieux club, de préférence à celui qui a 65 ans.

-- Réparer les crevaisons ou autres bris des membres du club

-- Payer le lunch après la randonnée.

-- Nous dire continuellement que nous sommes bons sans jamais nous prendre une roue d’avance et en nous répétant que notre maillot est écoeurant.

-- Évidemment, ils doivent retourner sur leur pas pour aller chercher un cycliste en difficulté pendant que nous continuons de rouler.

-- Ils doivent dire à Todore « Tu as toujours bien perdu du poids »

-- À Ti-Red « Ben non, tes genoux sont bien corrects ».

-- À Big Marc « Maudit que tu as l’air sympatique »

-- À Mister Clean « Il est bien propre ton vélo ! »

-- À Fox « Tu ne parais pas ton âge, je te donnais 35 ans ».

-- À Lady « Ça matche tout le temps tes couleurs ».

-- À Sphinx « Parait que tu as déjà gagné une étape du Tour de l’Abitibi ? ».

-- À X-Large « Ils ne sont pas si grand que ça tes grands maillots ».

-- À Lucky Luke « Tu es dont bien habile sur ton vélo ! ».

-- À Long Rifle « Y est tu assez bon Elliot ».

--À Cialis « ???????????? ».

-- À Bear « C’est tu assez fort la nouvelle téléphonie ! ».


samedi 5 juillet 2008

MAUVAIS FEELING

Alma – Lamarche aller-retour, 85 km, 31 km/h 





Par Mister Clean
On a choisi de tenter notre chance plus tôt, à 9 :30h, et d’aller dans le secteur Nord (fait plutôt rare), en direction de Lamache et de la côte du Lac Tchitogama (1 km de long, 12% de pente). Peut-être n’y retournerons-nous jamais…
J’ai fini ma semaine avec un gros vendredi au travail, j’avais festoyé jeudi soir (homard et vin, avec Sphynx et Big Marc), et je suis allé vendredi soir chez ma sœur pour un party « barbecue » copieux et arrosé. Dès le lever samedi matin, je sais que je n’aurai pas les jambes. Il y a encore un peu de brouillard dans ma vision, que quelques cafés n’arrivent pas à éclaircir totalement. C’est la vie…et c’est ma faute et me part de responsabilité dans une performance très moyenne.
Je me présente devant le siège social du RCC et les autres arrivent. X-Large, Big-Marc, Sphynx, le Prof arrivent, et les minutes passent… Sushi s’était annoncé; sera-t-il à l’heure????... Non, comme d’habitude… Nous avons attendu jusqu’à 9 :32h (je sais Sushi, c’est pas dramatique… mais c’est pas agréable en tout cas).
Et go, vers le pont d’Islle-Maligne et par le Rang 3 vers St-Nazaire. C’est phénoménal comme la chaussée y est mauvaise, pleine de trous et de cahots. Déjà, je vois dans le peloton, un Sushi très en forme. A-t-il compris comment ça marche le RCC? On verra bien la prochaine fois, il pète le feu! Monsieur s’entraîne cette année (il approche 2000 km, il fera une saison record!).
C’est en montant à Labrecque que je me réveille pleinement et que je me sens « pas si pire ». C’est encore la fête au village, au nombre de véhicules, de roulottes et de motorisés aperçus. Cette année, contrairement à l’an dernier, nous y sommes la veille de la parade et non le jour même. Puis, en route vers Lamarche, dans de grands faux plats qui montent plus qu’ils descendent. On croise un peloton de cyclistes du club Proco, on tombe le même jour qu’eux dans le secteur (hasard ou synchronicité?).
En arrivant au village, on aperçoit la côte du Lac Tchitogama franche, directe et intense (comme certains d’entre nous…). :Le Prof me demande « On va monter ça? ». Et de répondre « C’est pour ça qu’on vient ici ». C’est Sushi qui nous mène à travers le village. À cette vitesse, il va arriver dans la côte déjà fatigué (moi oui, et je me laisse donc larguer un peu pour pouvoir bien monter).
T-Red arrive au sommet en premier avec Sushi suivi de Sphynx, Big-Marc, puis moi et X-Large. Mais je rêve, je vois le goéland? Il y a aussi un autre Proco que je ne connais pas, J’apprends que c’est Jean-François Boily de Roberval (je sais qu’il est très fort…). On redescend et on s’arrête dans la cour de l’Église, ou Ti-Red prend des photos devant le parvis et la statue (un St-Joseph, je crois) érigée en 1942.
On s’y remémore l’histoire de Bear, qui avait pissé sur le socle de la statue il y a quelques années. Alors qu’il s’exécutait, un paroissien outré mais caché dans sa maison près de l’église, le haranguait, Il servait à Bear des « Maudit cochon!!!... » et d’autres réprimandes véhémentes. On se remémorait aussi notre visite de l’an dernier, qui fut le début de la fin pour la saison de Cialis (qui s’ennuyait lors de sa douce qui était en Espagne). On se dit, Ti-Red et mon, qu’il y a quelque chose de maudit dans ce parcours…
Nous repartons vers Labrecque avec les deux Proco, avec des rafales d’un gros vent de sud-sud-Ouest dans la face.
Jusque là, c’était une randonnée sans histoire (malgré le long prologue ci-avant). Mais qu’en est-il donc de la malédiction?
Il est en forme, le Proco Boily. Il est bavard et rapidement très à l’aise dans le groupe (un peu trop?...). Mais je ne peux dire qu’il a été méchant sur ses pédales dans ses relais. Tout au plus a-t-il la manie de vouloir aller monter les butons devant ou de donner des instructions sur les relais. Nos capitaines sont connus et les instructions sont restées lettres mortes (sauf pour Sushi).
Pour les relais, c’est Sushi qui est en feu! Décroché deux ou trois fois, je sens s’installer la mauvaise humeur. Je n’ai décroché avec personne d’autre ce matin et il veut me faire croire qu’il ne monte pas le rythme.
Mais c’est quand même un peu ma faute, maudit « brosseux ».
Comme n’importe quel autre cycliste, je déteste crier « piano! », mais je n’ai pas le choix. J’ai la mèche courte, il faut que je me parle intérieurement. J’arrive aux côtés du Sushi pour lui dire que je ne crois pas que ce soit le fruit du hasard si c’est toujours lui qui me décroche. J’ai dû être sec car il file vers l’arrière, pour me repasser un peu plus loin et s’en aller seul. Je ne le reverrai que plus tard chez Ti-Red pour une explication civilisée. On verra la prochaine fois et cette fois là, je tenterai d’être moi-même en meilleure forme au départ (des promesses, des promesses…).
Mais c’est encore une randonnée sans histoire!!!... (J’entends déjà Fox : « Quel débit de banalités, Ti-Red déteint sur toi au niveau du style littéraire, tu as trop lu « voyage intérieur»… ).
Je vous dirais bien que je garde le meilleur pour la fin, mais l’épisode a eu lieu presque au même moment que mon rattrapage du peloton dans le rang 3 de St-Nazaire. Il en manque donc des bouts pour moi, et je ne tiens pas à en savoir beaucoup plus long. Ti-Red n’en sait pas grand-chose directement car il roulait devant avec le Proco robervalois.
J’ai entendu des gros mots, des offres de bagarres, et j’ai vu qu’il s’agissait d’un épisode d’une autre forme d’explication (plus virile disons que la discussion autour d’un café). Sphynx, X-Large et moi cherchions à calmer le jeu, à faire en sorte que les offres ne se concrétisent pas. Les protagonistes ont filé chacun de leur côté. Tant mieux!
Il n’y a plus vraiment de peloton et on s’en va à Alma cahin-caha.
Une regrettable et affreuse fin de randonnée. Serait-ce la malédiction?
Bref, il y peut-être une histoire mais j’aurais mieux aimé qu’il n’y en ait pas.
Dans les quelques heures qui ont suivi, j’avais encore un mauvais feeling. Je ne veux pas revoir ce que j’ai vu, ça j’en suis sûr.

vendredi 4 juillet 2008

De la grêle, c… De la grêle !

par Long Rifle

Il est sensé pleuvoir aujourd’hui mais le temps semble vouloir se replacer. Je vais m’acheter un aileron portatif que l’on fixe sur la tige de selle, il paraît que ça empêche de se mouiller le cuissard. Je me plains du temps et quelqu’un me dit, au moins, il ne neige pas…

J’appelle quelques membres du groupe pour rouler cet après-midi. On semble être d’accord pour partir vers 15h00. A midi, le ciel s,assombrit et l’orage éclate. Au moins, je me dit que ça va clairer le temps. En début d’après-midi, le ciel est encore incertain. Je consulte les 2 sites de météo. Ils sont unanimes, les risques de pluie cet après-midi sont très faibles. Pour ceux qui me connaissent, je suis naïf de nature et j’ai une foi inébranlable envers les experts.

Sans nommer personne, tous et chacun m’appelle pour se désister. Probablement que les leçons de météo de Big Marc ont portés fruits. Les défaites sont aussi originales , les unes que les autres. Je roule demain, j’ai un rapport à écrire et ca va bien dans mon texte, Lucie veut pas, je suis de garde cet après-midi,…

Je monte chez moi en auto. Je dépasse le dénommé Nédélec qui roule en direction de St-Gédéon. L’asphalte est déjà sèche. J’arrive , je pose mon aileron au cas-où et part en vélo. Rassurez-vous, ce n’est une run de mental, car d’une part mes médicaments font effets et que pour cela il faut partir directement dans la flotte. Le ciel est noir, très noir vers Alma. Donc je pars vers Métabet. A peine parti, je me rends compte que les nuages s’en viennent vers moi. Je commence le rang Signai. Les éclairs fusent. Il n’y a rien pour m’abriter 2 km avant, ni 2 km après. Je pense à Buzz. Malgré son gabarit impressionnant et son caractère particulier(il a déjà tenté de bouffer un urologue mais la grosseur de ses os a rendu la tâche impossible) il a peur de 2 choses, des éclairs et des feux d’artifices.

Les nuages et les précipitations arrivent à une vitesse fulgurante. Ce n’est pas de la pluie, simonac, c’est de la grêle..Des gros grêlons mais pas trop, juste assez pour entrer par les ouvertures du casque. Les autos arrêtent de rouler, moi je n’ai aucun endroit pour m’abriter, donc je continue environ 2 km pour me coller à une petite cabane qui a environ 5 pouces de débord de toit. J’attends la fin des grêlons mais je repars à la pluie vers chez moi car j’ai oublié mon bidon en partant.

J’arrive au chalet, Buzz ne se comprends plus. Je change de bas, j’enfile des sacs de plastique , je récupère mon bidon et je repars au grand désarroi de Buzz. A la sortie du village je croise Nédélec. Il a un sourire bizarre. Il vient de se rendre compte que les activités que pratique sa douce, sont de loin plus difficiles que les siennes. En effet, ce n’est rien de participer à un raid de 5 jours en forêt comparativement à rouler dans la grêle pas habillé. Je suis certain que son estime envers Caroline qui était déjà particulièrement très haute, vient de monter d’une coche.

Ah oui, l’aileron s’est super. J’ai roulé toute la run les fesses au sec.

mardi 1 juillet 2008

Le combat de coqs

Route des Bâtisseurs. 110 km. 36 moy. 22C

groupe : Sphinx, M. Clean, Big Marc, Adidas, Terrible, Le Goéland, Ti-Red
guest : Audrey Lemieux

par Ti-Red
Je n'irai pas par quatre chemins : on s'est fait dompter par une fille.
Une maudite belle fille en plus. Audrey Lemieux. 23 ans. Grande. Mince. Racée. Six pieds de pure beauté.
C'est Yvan The Terrible qui l'a invitée. Audrey est un peu comme sa fille. Il la connait depuis sa naissance. Il était tout fier de la voir arriver dans le stationnement de la Friperie.
-- J'ai invité Audrey, dit-il. Est-ce que ça vous dérange ?
The Spinx a répondu du tac au tac :
-- C'est toi qui nous dérange. Pas Audrey.
Yvan a fait les présentations. Elle connaissait tout le monde sauf Big Marc et Jonathan Le Goéland. Macho comme dix, Big Marc avait un sourire en coin, l'air de dire : tu feras pas long, ma jolie. Jonathan, au contraire, semblait intimidé et impressionné.
Toute souriante, Audrey portait un maillot aux couleurs de son équipe professionnelle de compétition : Specialized Multisports. Depuis quelques jours, elle est à Saint-Gédéon chez son père, Jean Lemieux, mais elle quitte jeudi pour Montréal. Elle s'entraîne pour les championnats canadiens qui auront lieu la semaine prochaine en Beauce. Et je peux vous dire que tout le groupe, ce matin, s'est entraîné pour les championnats canadiens...
La randonnée a pourtant débuté de façon très civilisée. Poussé par le vent d'ouest, le rythme était rapide mais régulier (autour de 40 km/h). Le groupe roulait en file indienne sur la 170 en direction de Jonquière. C'est la première fois depuis un mois que le ciel était bleu et que personne ne s'inquiétait de revenir sous la pluie.
-- Attendez, j'ai fait une crevaison, a crié Mister Clean en descendant la côte avant Larouche.
Fausse alerte. Son pneu n'était pas crevé. C'était une crevaison psychologique (mental flat comme disent les anglais). Sans doute que M. Clean, en admirant Audrey qui semblait flotter sur sa monture, se sentait lourd, c'est tout.
Et pendant que le peloton avait ralenti, Audrey, tout en roulant, a soudain retiré son casque de vélo, pour le déposer en avant du guidon, sur les câbles de freins. Et avec une grâce toute féminine, elle a attaché ses cheveux en queue de cheval, puis elle a roulé tête nue le reste de la randonnée, le casque coincé entre le guidon et les freins.
-- Comme c'est mignon, a lancé quelqu'un derrière le peloton.
J'ai poussé un soupir... Si c'est moi qui avait eu l'idée saugrenue d'enlever mon casque et de rouler tête nue, je ne peux même pas imaginer les moqueries qui auraient fusé de toutes parts durant dix ans. Mais là c'était mignon... Deux poids, deux mesures.
-- Audrey est bonne, hein, mon Dan ?
-- Oui, Yvan. Elle est très bonne.
-- Et elle est belle, hein, mon Dan ? Un vrai mannequin.
-- Oui, Yvan. Audrey est très belle.
The Terrible était terriblement fier de sa protégée, et pourtant on avait encore rien vu ! Un peu après Larouche, profitant d'un faux plat descendant, j'ai grimpé le compteur à 45 km/h non sans fierté, pour aussitôt refiler le relais à la jeune femme. Tiens, fais-en autant, ma jolie...
Une erreur. Une grossière erreur de débutant.
Car c'est là que la randonnée a dérapé.
Avec une force étonnante, la mignonne a monté le rythme à 50-55 durant plusieurs minutes, sans jamais faiblir, sans jamais relâcher la pression. J'ai entendu Mister Clean marmonner : "Bon, kaliss, c'est fait : le combat de coqs est commencé ".
Il avait parfaitement raison. Audrey a donné le relais à Jonathan qui aurait préféré se faire couper les couilles plutôt que de réduire le rythme. Je ne l'avais jamais vu rouler aussi vite et aussi longtemps en trois ans. Il voulait montrer qu'il était un homme...
Je me suis tourné vers Audrey :
-- Je pense que notre ami Jonathan veut t'impressionner.
-- En tout cas, il roule vite, a répondu Audrey en souriant.
Mais tout le monde voulait l'impressionner : Adidas, The Terrible, Big Marc, The Spinx et même Ti-Red. Seul Mister Clean gardait la tête froide. C'est lui qui nous a annoncé, non sans un soupçon de reproche, que la moyenne était de 39 une fois rendu à Jonquière. En fait, le compteur n'est jamais descendu sous les 50 à partir de Larouche, sauf sur la rue Saint-Dominique où le peloton a repris son souffle durant trois ou quatre relais.
Puis la course a repris de plus belle en revenant vers Alma, malgré un bon vent de face. Quand le rythme était particulièrement rapide et que nous avions mal aux jambes, c'était invariablement Audrey qui roulait en tête du peloton. Plus les kilomètres s'accumulaient, plus elle roulait fort... Les derniers sceptiques ont été confondus dans le rang St-André alors que la mignonne a tenu 40 km/h le vent de face, malgré le terrain accidenté. Plus personne n'avait envie de faire son homme...
-- Pis, mon Dan ? Est bonne, hein ?
-- Oui, Yvan. Elle est très bonne.
-- Pis est belle, hein ?
J'ai fait oui de la tête, trop essoufflé pour parler.
-- Elle va nous faire mourir, la kaliss ! a marmonné Big Marc, philosophe. Et on peut même pas chialer. Si c'était un gars qui nous faisait chier comme ça, ça fait longtemps que je l'aurais crissé dans le fossé.
Au même moment, Audrey a lâché le relais pour se laisser descendre derrière le peloton.
-- Super beau relais, lui a lancé Big Marc avec son sourire désarmant.
Deux poids, deux mesures.
Le combat de coq s'est achevé sur la rue Du Pont à l'entrée d'Alma quand Adidas s'est retrouvé aux côtés d'Audrey en avant du peloton. La mignonne a finalement cassé Adidas puis Big Marc puis tous les coqs qui nexaient à coté d'elle...
Loin d'être arrogante, elle s'est empressée de nous remercier pour la randonnée :
-- Wow, c'était super le fun. Merci, les gars !
Tout le plaisir était pour nous. Avec 36 de moyenne sur une distance de 110 kilomètres et un vent de fou, tout le monde va se souvenir et se vanter longtemps de cette randonnée du premier juillet.
-- Pis, mon Dan ? Est forte, hein ?
-- Oui, Yvan. Elle est forte. Et oui, Yvan, elle est belle...


COMMENTAIRE DE MISTER CLEAN

L'an dernier, Audrey était victime d'une tromboflébite et elle n'a pu courir et s'entraîner. Elle a quand même participé à la première édition de la cyclosportive "La Métabetchouane". J'avais roulé un bon bout avec elle, et je l'ai larguée dans la grande côte, en revenant vers St-André. J'étais très fier de moi. La Audrey qui a roulé avec nous ce 1er juillet était drôlement en forme, je dirais "5 coches" de plus que la Audrey de l'an dernier, et je n'aurais pu répéter mon exploit.

À partir d'Hébertville, je me cachais dans les roues et ne pensais qu'à sauver ma peau et à ne pas arriver complètement défoncé. J'ai été sage, et j'ai réussi. J'ai encore une fois été impressionné par mon ami Big Marc, qui n'a pas peur de tout donner (contrairement à moi).

Ti-Red, je comprends que c'est toi qui a mis le feu aux poudres. Je te pensais plus intelligent que ça, en psychologie masculine en tout cas.

Ce n'était pas l'envie de m'exciter qui me manquait, seulement, je n'avais pas les moyens de mes ambitions et je voulais revenir sur mes deux roues..

COMMENTAIRE DE SUSHIE DAUPHIN

Comme je vous le dit régulièrement, il vaut mieux choisir sa souffrance avant qu'elle ne vous choisisse..je crois bien que cette fois c'est elle qui vous a choisie mes amis.. Ce soir je vais essayer le truc à la belle Audrey, mon super casque sera entre mes deux cocottes, je vous en reparle amigo.