Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

samedi 5 juillet 2008

MAUVAIS FEELING

Alma – Lamarche aller-retour, 85 km, 31 km/h 





Par Mister Clean
On a choisi de tenter notre chance plus tôt, à 9 :30h, et d’aller dans le secteur Nord (fait plutôt rare), en direction de Lamache et de la côte du Lac Tchitogama (1 km de long, 12% de pente). Peut-être n’y retournerons-nous jamais…
J’ai fini ma semaine avec un gros vendredi au travail, j’avais festoyé jeudi soir (homard et vin, avec Sphynx et Big Marc), et je suis allé vendredi soir chez ma sœur pour un party « barbecue » copieux et arrosé. Dès le lever samedi matin, je sais que je n’aurai pas les jambes. Il y a encore un peu de brouillard dans ma vision, que quelques cafés n’arrivent pas à éclaircir totalement. C’est la vie…et c’est ma faute et me part de responsabilité dans une performance très moyenne.
Je me présente devant le siège social du RCC et les autres arrivent. X-Large, Big-Marc, Sphynx, le Prof arrivent, et les minutes passent… Sushi s’était annoncé; sera-t-il à l’heure????... Non, comme d’habitude… Nous avons attendu jusqu’à 9 :32h (je sais Sushi, c’est pas dramatique… mais c’est pas agréable en tout cas).
Et go, vers le pont d’Islle-Maligne et par le Rang 3 vers St-Nazaire. C’est phénoménal comme la chaussée y est mauvaise, pleine de trous et de cahots. Déjà, je vois dans le peloton, un Sushi très en forme. A-t-il compris comment ça marche le RCC? On verra bien la prochaine fois, il pète le feu! Monsieur s’entraîne cette année (il approche 2000 km, il fera une saison record!).
C’est en montant à Labrecque que je me réveille pleinement et que je me sens « pas si pire ». C’est encore la fête au village, au nombre de véhicules, de roulottes et de motorisés aperçus. Cette année, contrairement à l’an dernier, nous y sommes la veille de la parade et non le jour même. Puis, en route vers Lamarche, dans de grands faux plats qui montent plus qu’ils descendent. On croise un peloton de cyclistes du club Proco, on tombe le même jour qu’eux dans le secteur (hasard ou synchronicité?).
En arrivant au village, on aperçoit la côte du Lac Tchitogama franche, directe et intense (comme certains d’entre nous…). :Le Prof me demande « On va monter ça? ». Et de répondre « C’est pour ça qu’on vient ici ». C’est Sushi qui nous mène à travers le village. À cette vitesse, il va arriver dans la côte déjà fatigué (moi oui, et je me laisse donc larguer un peu pour pouvoir bien monter).
T-Red arrive au sommet en premier avec Sushi suivi de Sphynx, Big-Marc, puis moi et X-Large. Mais je rêve, je vois le goéland? Il y a aussi un autre Proco que je ne connais pas, J’apprends que c’est Jean-François Boily de Roberval (je sais qu’il est très fort…). On redescend et on s’arrête dans la cour de l’Église, ou Ti-Red prend des photos devant le parvis et la statue (un St-Joseph, je crois) érigée en 1942.
On s’y remémore l’histoire de Bear, qui avait pissé sur le socle de la statue il y a quelques années. Alors qu’il s’exécutait, un paroissien outré mais caché dans sa maison près de l’église, le haranguait, Il servait à Bear des « Maudit cochon!!!... » et d’autres réprimandes véhémentes. On se remémorait aussi notre visite de l’an dernier, qui fut le début de la fin pour la saison de Cialis (qui s’ennuyait lors de sa douce qui était en Espagne). On se dit, Ti-Red et mon, qu’il y a quelque chose de maudit dans ce parcours…
Nous repartons vers Labrecque avec les deux Proco, avec des rafales d’un gros vent de sud-sud-Ouest dans la face.
Jusque là, c’était une randonnée sans histoire (malgré le long prologue ci-avant). Mais qu’en est-il donc de la malédiction?
Il est en forme, le Proco Boily. Il est bavard et rapidement très à l’aise dans le groupe (un peu trop?...). Mais je ne peux dire qu’il a été méchant sur ses pédales dans ses relais. Tout au plus a-t-il la manie de vouloir aller monter les butons devant ou de donner des instructions sur les relais. Nos capitaines sont connus et les instructions sont restées lettres mortes (sauf pour Sushi).
Pour les relais, c’est Sushi qui est en feu! Décroché deux ou trois fois, je sens s’installer la mauvaise humeur. Je n’ai décroché avec personne d’autre ce matin et il veut me faire croire qu’il ne monte pas le rythme.
Mais c’est quand même un peu ma faute, maudit « brosseux ».
Comme n’importe quel autre cycliste, je déteste crier « piano! », mais je n’ai pas le choix. J’ai la mèche courte, il faut que je me parle intérieurement. J’arrive aux côtés du Sushi pour lui dire que je ne crois pas que ce soit le fruit du hasard si c’est toujours lui qui me décroche. J’ai dû être sec car il file vers l’arrière, pour me repasser un peu plus loin et s’en aller seul. Je ne le reverrai que plus tard chez Ti-Red pour une explication civilisée. On verra la prochaine fois et cette fois là, je tenterai d’être moi-même en meilleure forme au départ (des promesses, des promesses…).
Mais c’est encore une randonnée sans histoire!!!... (J’entends déjà Fox : « Quel débit de banalités, Ti-Red déteint sur toi au niveau du style littéraire, tu as trop lu « voyage intérieur»… ).
Je vous dirais bien que je garde le meilleur pour la fin, mais l’épisode a eu lieu presque au même moment que mon rattrapage du peloton dans le rang 3 de St-Nazaire. Il en manque donc des bouts pour moi, et je ne tiens pas à en savoir beaucoup plus long. Ti-Red n’en sait pas grand-chose directement car il roulait devant avec le Proco robervalois.
J’ai entendu des gros mots, des offres de bagarres, et j’ai vu qu’il s’agissait d’un épisode d’une autre forme d’explication (plus virile disons que la discussion autour d’un café). Sphynx, X-Large et moi cherchions à calmer le jeu, à faire en sorte que les offres ne se concrétisent pas. Les protagonistes ont filé chacun de leur côté. Tant mieux!
Il n’y a plus vraiment de peloton et on s’en va à Alma cahin-caha.
Une regrettable et affreuse fin de randonnée. Serait-ce la malédiction?
Bref, il y peut-être une histoire mais j’aurais mieux aimé qu’il n’y en ait pas.
Dans les quelques heures qui ont suivi, j’avais encore un mauvais feeling. Je ne veux pas revoir ce que j’ai vu, ça j’en suis sûr.

Aucun commentaire: