Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

vendredi 4 juillet 2008

De la grêle, c… De la grêle !

par Long Rifle

Il est sensé pleuvoir aujourd’hui mais le temps semble vouloir se replacer. Je vais m’acheter un aileron portatif que l’on fixe sur la tige de selle, il paraît que ça empêche de se mouiller le cuissard. Je me plains du temps et quelqu’un me dit, au moins, il ne neige pas…

J’appelle quelques membres du groupe pour rouler cet après-midi. On semble être d’accord pour partir vers 15h00. A midi, le ciel s,assombrit et l’orage éclate. Au moins, je me dit que ça va clairer le temps. En début d’après-midi, le ciel est encore incertain. Je consulte les 2 sites de météo. Ils sont unanimes, les risques de pluie cet après-midi sont très faibles. Pour ceux qui me connaissent, je suis naïf de nature et j’ai une foi inébranlable envers les experts.

Sans nommer personne, tous et chacun m’appelle pour se désister. Probablement que les leçons de météo de Big Marc ont portés fruits. Les défaites sont aussi originales , les unes que les autres. Je roule demain, j’ai un rapport à écrire et ca va bien dans mon texte, Lucie veut pas, je suis de garde cet après-midi,…

Je monte chez moi en auto. Je dépasse le dénommé Nédélec qui roule en direction de St-Gédéon. L’asphalte est déjà sèche. J’arrive , je pose mon aileron au cas-où et part en vélo. Rassurez-vous, ce n’est une run de mental, car d’une part mes médicaments font effets et que pour cela il faut partir directement dans la flotte. Le ciel est noir, très noir vers Alma. Donc je pars vers Métabet. A peine parti, je me rends compte que les nuages s’en viennent vers moi. Je commence le rang Signai. Les éclairs fusent. Il n’y a rien pour m’abriter 2 km avant, ni 2 km après. Je pense à Buzz. Malgré son gabarit impressionnant et son caractère particulier(il a déjà tenté de bouffer un urologue mais la grosseur de ses os a rendu la tâche impossible) il a peur de 2 choses, des éclairs et des feux d’artifices.

Les nuages et les précipitations arrivent à une vitesse fulgurante. Ce n’est pas de la pluie, simonac, c’est de la grêle..Des gros grêlons mais pas trop, juste assez pour entrer par les ouvertures du casque. Les autos arrêtent de rouler, moi je n’ai aucun endroit pour m’abriter, donc je continue environ 2 km pour me coller à une petite cabane qui a environ 5 pouces de débord de toit. J’attends la fin des grêlons mais je repars à la pluie vers chez moi car j’ai oublié mon bidon en partant.

J’arrive au chalet, Buzz ne se comprends plus. Je change de bas, j’enfile des sacs de plastique , je récupère mon bidon et je repars au grand désarroi de Buzz. A la sortie du village je croise Nédélec. Il a un sourire bizarre. Il vient de se rendre compte que les activités que pratique sa douce, sont de loin plus difficiles que les siennes. En effet, ce n’est rien de participer à un raid de 5 jours en forêt comparativement à rouler dans la grêle pas habillé. Je suis certain que son estime envers Caroline qui était déjà particulièrement très haute, vient de monter d’une coche.

Ah oui, l’aileron s’est super. J’ai roulé toute la run les fesses au sec.

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