Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

dimanche 13 avril 2008

Congé forcé

par Ti-Red
Depuis deux jours, il neige sur Riverbend.
Même avec la meilleure volonté du monde, ce n'est pas possible d'aller rouler. En temps normal, j'aurais des mauvaises pensées -- un mélange de haine et de jalousie -- pour les chanceux qui vont revenir en pleine forme de Cuba. Mais le temps n'est pas normal.
Je suis malade.
Après trois jours de fièvre, je me pensais victime d'un petit virus de rien du tout, mais j'ai commencé à me poser des questions quand je suis devenu incapable d'uriner. Et quand j'y parvenais, loin d'être un soulagement, j'avais l'impression de pisser du feu... Le médecin de l'urgence a diagnostiqué une prostatite.
Sacrement, une prostatite !
Je savais même pas que j'avais une prostate... Je pensais que c'était un truc de vieux comme la coqueluche est un truc d'enfant. Mais quand le médecin a enfilé ses gants pour
fouiller mon intimité, j'ai réalisé dans la douleur que j'étais devenu vieux... Après avoir prescrit une tonne d'antibiotiques, le médecin m'a conseillé de rester au moins une semaine sans rouler. Sauf que le toubib croyait s'adresser à un être humain normal. Pour un membre du prestigieux RCC, une semaine, ça veut dire deux jours. Maximum. Surtout qu'on prévoit 18 degrés jeudi.
De toute façon, je vais prendre conseil auprès d'un vrai docteur car, parmi mes dizaines d'amis, et c'est pas pour me vanter, j'ai la chance de pouvoir compter sur un urologue. Et pas n'importe lequel. Un urologue cycliste -- phénomène sans doute unique au monde.
Mon ami Jean -- pour protéger son identité, appelons-le Jean Robert -- mon ami Jean va sûrement m'encourager à rouler. Je songe même à lui proposer de m'accompagner à vélo durant toute la saison, question de surveiller ma prostate en temps réel. Je ne vois pas pourquoi il dirait non, d'autant plus qu'il n'a plus toute sa tête depuis qu'il a fait une chute épouvantable à vélo l'an dernier entre les deux Héberville.
Il ne faut surtout pas que j'oublie de prendre rendez-vous demain.
(Ce texte a été écris sous l'effet de la fièvre.)

2 commentaires:

Claudio Colnago a dit…

Désolé pour toi Daniel, je pense que Bouboule c'est le surnom que Denis à donner à Jean à Cuba va te remettre sur selle très bien tôt. Ce midi peut-être je serais prêt pour une petite rendonnée j'aimerais bien atteindre les 1000 km pour la fin de semaine appelle-moi.

Anonyme a dit…

Anonyme,

J'ai bien aimé la petite image, très représentative!!!!

Bye
Une cycliste qui revient de Cuba!