Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

mercredi 9 avril 2008

Ah, les premières côtes !

Lac-Vert Larouche (à l'envers). 60 km. (29 k/h) 11°C. Vent est 35 k/h

par Ti-Red
Après trois sorties sur le plat, on a décidé, André Bear Ouellet et moi, de faire le tour du Lac-Vert, avec retour par la 170 (Larouche). Ce parcours permettait d'éviter le vent de face qui soufflait très fort de l'est, mais au prix de quelques côtes qu'il n'est pas possible de contourner... Certes, les côtes du Lac-Vert ne sont pas insurmontables -- on est loin de la haute montagne (dans tous les sens du terme) -- mais elle
suscitent malgré tout une certaine appréhension en début de saison. Il faut dire que même la bute de l'ancien Palais de quilles suscite de l'appréhension à ce temps-ci de l'année...
Mais Bear Ouellet avait plus de raisons que moi de craindre les premières côtes, et il ne s'est pas privé d'en parler. À chaque élévation de la route, même d'un centimètre, il me répétait que son vieux cyclo était lourd, sans compter son propre poids qui me dépasse d'au moins 40 livres. Et effectivement, les lois de la gravité ont été respectées... Les mains en haut du guidon, presque en sifflotant, j'ai distancé rapidement le gros ourson dans la Côte des vaches, en face de la fromagerie Lehmann, pour complètement le perdre de vue au sommet de la Côte des souffrances, près du rang St-André. Et pour ceux qui se demandent d'où cette côte tire son nom, vous auriez dû voir le visage de mon compagnon...

Bref, je peux vous dire que les valises violettes ne brassaient pas fort...

Mais l'ours est soudainement sorti de son hibernation sur le chemin du retour
, où il fait une autre brillante démonstration que le vent de dos est sa spécialité. Comme si une mouche l'avait piqué, il s'est brusquement levé sur sa monture pour entreprendre un long et puissant sprint (qui me fait encore mal aux jambes...) Par pur instinct, il avait décidé de chasser un cycliste de Jonquière qu'on apercevait au loin, et qui a fait demi-tour au moment où on allait le rejoindre. J'ai demandé à André s'il le connaissait. "Non, dit-il, mais j'ai jamais vu quelqu'un avec un si gros nez..."
Moi non plus.

Aucun commentaire: