Le prestigieux Riverbend Cycling Club (RCC) regroupe des gentleman d'Alma qui prennent plaisir à rouler ensemble, le vent de dos, en descendant les côtes. Ce blog a pour but de planifier et de commenter les sorties à vélo. Au-delà de l'anecdote, ces récits sont des leçons de courage et de vertu, mettant en scène des athlètes bedonnants et grisonnants qui embarrassent les routes sans aucune gêne...

samedi 5 avril 2008

Première sortie du printemps

Samedi. St-Bruno-Jonquière. 60 km. (30 k/h) 4°C. Vent est 20 k/h
par Ti-Red
Trois jours après ma dernière sortie en ski de fond, c'est déjà le début de la saison de vélo. Et comme le veut la tradition, le premier départ s'est effectué à Saint-Bruno, directement sur la 170, pour éviter autant que possible la boue et les trous d'eau. Contrairement à la tradition, je n'étais pas accompagné de mon fidèle compagnon d'entraînement, André Bear Ouellet, retenu par une démonstration de vente pyramidale, mais par Pierre X-Large Landry, qui est toujours d'agréable compagnie.
Même si c'est loin d'être la grande forme, nous pourrons nous vanter d'avoir roulé les premiers, c'est-à-dire avant la majorité des membres du club qui prenait l'avion aujourd'hui pour Cuba. C'est même la seule chose dont nous pourrons nous vanter car, pour le reste, il faut être un peu fou pour rouler à ce temps-ci de l'année. D'ailleurs, je déteste les premières sorties du printemps (d'où l'intérêt de m'en débarrasser le plus tôt possible). À chaque fois, je me demande pourquoi je fais du vélo : j'ai mal au cul, au dos, je pédale carré, sans énergie, sans conviction, le souffle court, les jambes lourdes. Mais il s'agit d'un passage obligé pour avoir ensuite le plaisir de faire chier tous ceux qui commencent plus tard à rouler...
Or, le passage obligé a été particulièrement pénible cette année avec une crevaison sur l'autoroute (photo), qu'il faut réparer en frissonnant, les mains pleines de boue. Et pour ajouter au cauchemar : un Honda Élément s'est arrêté sur la chaussée, avec nul autre que Roger et Lucie, souriants, endimanchés, qui ont dû nous suivre en cachette, guettant le bon moment pour nous ridiculiser...
Une fois passé l'échangeur, on a décidé de rouler sur l'autoroute 70, la vrai, jusqu'à Jonquière, même si l'accès est interdit aux cyclistes. Dans le dernier droit, on s'est fait dépasser -- une première depuis que je fais du vélo -- par rien de moins qu'une motoneige... qui filait sur un sentier, en bordure de la route. Un doute m'a effleuré l'esprit : qu'est-ce que je fous ici ?
Au moins, Pierre et moi, on n'était pas seuls de fou. Sur le chemin du retour, nous avons aperçu un cycliste, au loin, avant la côte de Larouche, que nous avons chassé en vain... On l'a retrouvé à l'arrivée, à Saint-Bruno, pendant qu'il rangeait son Trek dans sa voiture. Si j'ai bien compris, il s'appelle Carol Lévesque. La trentaine. Un physique d'athlète. Récemment déménagé à Alma. Dans l'euphorie de l'arrivée, je l'ai invité à venir rouler avec nous, demain midi. Moi et ma grande gueule... J'ai vraiment pas hâte à demain.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Samedi après-midi le 5 avril, j'ai vu deux espèces de malade à vélo sur le quatre voies entre Larouche et Jonquière. J'espérais que ce ne soit pas deux membres du sélect "Riverbend Cycling Club". Je n'ai pas été capable des reconnaître car ils étaient sales de la tête au pied. Même la marque et la couleur des vélos n'étaient pas visible.
J'ai laché un ouf!!!!en disant "Merci mon Dieu"car ça aurait été très gênant de reconnaître des membres de notre prestigieux club dans un tel état.

Roger Fox Filion