retour sur la cyclosportive Métabetchouan (la chambordoise)
par Sushie Dauphin
Était-ce le fait de  ne pas avoir roulé tout le parcours avec la charmante et surprenante Pocahontas,  ou d'avoir trop aidé mon prochain au détriment de la course, toujours est-il que  pour ma première course de vélo j'ai rarement eu un sentiment aussi élevé de  frustration comme j'ai vécu en ce magnifique dimanche matin.
 
Faut dire que la  journée avait pourtant bien commencé, bon dodo, bon déjeuner, la suite logique  de l'après déjeuner, c'est à dire, les parties de la grosse presse du samedi qui  restent à lire assis sur la huitième merveille du monde, la bol de  toilette.
 
Alors que je  rêvassais entre la section voyage et la section affaire, ou je précise, il  y a le plus agréable des sudokus du Dimanche, j'entends ma blonde qui frappe à la  porte et qui me dit "cout donc, t'es pas trop pressé bonhomme, y'é 9 heures et  pis ta course est à 10 heures ! Hein, oups, Ho boy, allez lets go mon p'tit  Sushi, tu ne vas sûrement pas manquer ce rendez-vous avec tes Bodys  Gentlemen du RCC et les autres confrères cyclistes. 
 
 
Non y faut pas que  je rate ce rendez-vous, depuis le temps ou je m'entraînes 
seulement les fins de  semaines, et récolte par le fait même les résultats qui ne me satisfont  évidement jamais, maintenant oui maintenant que je peux faire monter l'odomètre  de mon Orbéa, je vais enfin voir ce que j'ai dans le ventre et de relever  le défi de ce sélectif parcours et aussi, faut l'avouer, me frotter à mes  compagnons, un peu comme lorsque nous étions petits et qu'il y avait  des concours de celui qui pisse le plus loin.
   
 
Bref, après être  passé en deuxième vitesse de préparation et aidé de ma blonde et de mes filles,  j'embarque dans ma Rabbit et je file. A l'approche de Métabetchouan, alors que  je roule (assez vite),  je rencontres déjà un peloton de retardataires avec  leurs vélos sur le toit, surement une gang d'amateur de Sudoku comme moi. Tous  va bien, il est facile de rester dans le groupe, j'espère que c'est ce que je  vivrais dans à peu près 1 heure, quand soudain, surgit ma première frustration,  merde j'ai pas un rond pour payer ma course..Bon ok je laisse filer le Pak et  j'arrête à la caisse de Desbiens, je prend l'oseille et je chasse patate  jusqu'à Chambord. 
 
 
Branle bas de  combat, aidé d'une préposée à l'inscription qui m'agrafe mon dossard, j'arrive à la ligne de départ. Salut les copains, je suis content de voir à l'avant deux  membres "full patch" comme il disent, du RCC dont notre président dit  notre-petit-Virenque-local et Mister Clean, toujours impeccable et même Bear  avec sa nouvelle transformation amaigrissante. 
 
Bang le départ est  donné et lets go, sa démarre sur les chapeau de roues mais heureusement pour moi  qui ne s'était pas réchauffé, nous sommes obligé d'arrêter à cause du train. Je  sais pas pourquoi mais le petit Dauphin a apprécier ce court moment de détente et  de récupération, mon réchauffement venait d'être fait, maintenant je pouvais  passez aux choses sérieuses.
 
 
La beauté du sport  est que chaque activité a ses propres règles et principes à acquérir et  plus on prend le temps de les découvrir, plus on respecte et apprécie l'activité  en question. Je dis cela car ayant fait de l'athlétisme et du marathon dans mon  "jeune" temps, je découvres aujourd'hui les règles subtiles du vélo qui  n'existaient pas dans mes sports d'antan. 
 
 
Nous revoici en  route et ça roule, comme je le mentionnais, apprendre à se positionner dans un  peloton c'est un monde a apprivoiser, même si Ti-red m'avait mise en garde  quelques jours auparavant, il ne faut pas rester à l'arrière du peloton sans  courir le risque d'être largué, et bien ce qui devait arriver arriva. Me voici  complètement largué alors que nous venons à peine de franchir le cinquième  kilomètre, je n'ai pas le choix, il faudra cravacher. Coup de chance, au  même moment un petit groupe constituez de moi, du papa de la belle Audrey,  de Pocahontas et de deux autres largués, avons cravaché et réussi à reprendre  contact avec le peloton, OUF...  
 
Ok, j'ai eu ma  leçon, je remonte le peloton si bien qu'à environ un kilomètre de la première  côte de St-André je me retrouves à l'avant du peloton, mon instinct me dit de ne  pas rester là ou se loge quelques cannibales d'expérience, alors je positionnes  complètement sur le côté du groupe au moment ou nous arrivons à la montée du  Village.
 
Encore une fois, me  voici embourbé à esquiver les fissures, les tas de sable et bénévoles qui se  trouvent en bordure de la seule rue de St-André, pendant que le  groupe, lui, avance à un train d'enfer. 
 
Me revoici donc  encore une fois à la case départ et doit recommencer mais cette fois  ma petite expérience me dit que ce ne sera pas aussi facile que la première  fois..
 
 
Sur mon chemin  je rejoint mon ami Bear qui semble souffrir en silence, celui-ci prend ma  roue et partons vers Lac-à-la-Croix en lichant nos plaies ouvertes. Pendant que  nous filons d'une bosse à l'autre nous réussissons à former un pack d'environ  cinq cyclistes, le papa de Audrey, Pocahontas, un no body, Bear et moi-même et  travaillons de concert pour filer le plus vite possible. 
 
Soudain, après la  portion Paris-Roubaix, nous apercevons au loin le désastre en bas d'une  côte, un cycliste dans le fossé, d'autres qui se relèves et surtout  mon Body Ti-Red qui a été impliqué dans l'accident et semble à  première vue un peu amoché également. 
 
Sur le moment la  confusion semblait présente autour de nous, j'aidais mon Body à retrouver, ses  esprits, sa bouteille d'eau et de vérifier si sa monture était intacte,  certain disait que la course allait être reprise à partir de Lac-à-la-Croix,  d'autres disait que le peloton avait ralenti et roulait au ralenti, et attendait  le regroupement de tous le monde, enfin bref, la confusion régnait à cette  endroit.
 
 
Je rembarquais  finalement sur mon coursier, après avoir vécu mon premier accident de vélo  et en pensant que tout ce beau monde se retrouveraient pas trop loin ou à  la limite, à la mi-course pour prendre un nouveau  départ. 
 
 
Arriver au rang 02,  le fait de ne pas rencontrer le peloton venait confirmer ma  conviction et ma certitude que la course reprendrait au village, j'en  profitais donc pour prendre mes rations de bouffe, histoire d'être d'attaque  pour la deuxième partie de cette cyclo que j'appréhendais très relevé compte  tenu des circonstances exceptionnelles du déroulement de  celle-ci. 
 
 
Avant même d'arriver  au village, que vois-je, non, non, ça se peut pas..tous le monde repartant dans  l'autre direction, incluant mes Bodys. Vous dires à quels point le sentiment de  frustration m'a envahi c'est peu dire. En fait cela faisait très  longtemps que je n'avait pas mis autant d'énergie à préparer quelques choses  pour récolter si peu, si peu de quoi, je ne sais pas mais j'avais le sentiment  d'avoir dépensé inutilement mes énergies pour ne recevoir que des  miettes. 
 
 
Mon retour vers  Chambord c'est effectuer en broyant du noir et en remontant tout les exploser de  cette cyclo et en prenant grand soins que ceux-ci ne s'accrochent pas,  un peu comme si j'avais été sur un radeau de secours et je refusais de  laisser monter les survivants, comme si tout était de leurs  fautes... 
 
 
Finalement, j'ai  terminé cette cyclo avec deux "survivants" embarqués dans le radeau que  j'utilisais pour gagné un petit sprint final à trois qui était comme un prix de  consolation. 
 
 
Conclusion: Avec du  recul, je reste quand même sur ma faim et tires quelques leçons qui seront  utiles un de ces jours. Comme je le disais un peu plus haut, j'ai appris  certaines règles intrinsèques de ce sport qui font en sortes que j'aime et  j'admire des gars et les filles qui le pratiquent, et plus particulièrement  vous mes compagnons les Tit-Red, The Bear et Mr. Clean, je vous lève mon  chapeau bien bas et avez toutes mon admiration pour avoir complété cette cyclo,  dans mon livre à moi, vous êtes des BIG WINNER. 
 
Vous mes compagnons,  je vous pris de m'excusez pour mes propos et attitudes provoqué par ma  frustration et qui m'a empêchez de célébrer avec vous ces moments qui sont  habituellement si agréable à vivre ensemble.
COMMENTAIRES DE SPHINX
Ben les amis,
J’ai lu avec nostalgie votre description et je me rappelais pourquoi je n’avais pas touché le vélo 10 ans après avoir cessé la compétition. Je pensais sincèrement la cyclosportive une épreuve de performance mais une épreuve où l’on se mesure en toute force égale sans l’esprit de gagner à tout prix, mais je vois que c’est une vrai compétition. Ti-Red se souviendra sûrement de la course de Lac-À-Croix qui est tout simplement une copie de votre description de la cyclosportive.
Je suis probablement trop vieux en expérience de course pour apprécier ce que vous avez vécu. Pour moi cela est du déjà vu que j’ai fuis pendant plusieurs années car il m’empêchait d’avoir du plaisir à rouler et de rester correct et de ne pas vouloir toujours larguer le plus faible. Je ne regrette pas d’avoir fait les cols du fjord, la seule partie intéressante est le contre-la-montre qui m’apparaît intéressant et sécuritaire. Ti-Red à été chanceux, André Harvey à eu moins de chance, roulé à bloc avec des gens qui n’ont pas l’expérience des courses peut s’avérer fort risqué surtout à notre âge. Pourquoi ne pas faire les courses PROCO ?
COMMENTAIRES DE FOXTi-Red est  un gars brillant et son intelligence lui sert à merveille dans  le domaine du vélo. En plus c’est un faux humble qui aime à se diminuer  vis-à-vis les autres tout en sachant qu’il est le meilleur. 
Il louange  les autres membres du RCC (et autres comme Sushi Dauphin) à tour de  bras en leurs faisant à croire qu’ils sont très forts et surtout  plus forts que lui. Ils ont tous tombé dans le panneau l’un après  l’autre comme des caribous jusqu’au moment de courir la cyclosportive  de dimanche dernier.
 En partant,  seul Ti-Red peut se maintenir dans le peloton de tête. Ses amis sont  tous largués au départ en se posant des questions sur leurs performances  des plus décevantes par rapport à ce que Ti-Red avait écrit à leur  sujet.  Bear venait de se faire vanter dans le blog. Quelques semaines  plus tôt ce fut le tour de Sushi Dauphin et Mister Clean n’a pas  échappé à ses flatteries lui non plus.
 Et puis, comme  il fallait si attendre, nous avons eu droit à un déluge de défaites.   « Je suis parti en retard de la maison et ça m’a stressé », « J’étais  mal placé au départ », « Des bénévoles m’ont nui sur le parcours »  (celle-là c’est la meilleure), « Je me suis  asphyxié   dans la côte du rang 2 », « Je filais pas aujourd’hui », et j’en  passe.
 C’est drôle,  les meilleurs sont toujours bien placés et même quand ils sont en  arrière au départ, ils remontent la tête du peloton en quelques coups  de pédales.  Aujourd’hui, Ti-Red, qui est définitivement le  meilleur cycliste du RCC, n’a plus de problème à se placer dans  le groupe  de tête, à grimper les côtes les plus abruptes à  côté des meilleurs, à rouler très vite et même à sprinter ( Il  a battu Yvan The Terrible sur la ligne d’arrivée).  Il est évidant  que Ti-Red aurait fini dans le peloton de tête n’étant de sa malheureuse  chute. Et pourquoi pas un podium ?
 Tenez-vous  le pour dit, ne croyez plus les flatteries de Ti-Red et vous ne serez  plus déçu de vos résultats.
 P.S. Il y a  quelques années lors d’une course à Lac-à-la-Croix, alors que Ti-Red  recommençait le vélo, je lui avais dit de prendre la roue de Serge  Boily au départ et qu’il finirait deuxième.  Il avait écouté  mon conseil, mais au bout de 50 pieds il était déjà rendu en arrière  du peloton.  Serge avait parti trop vite à son avis.  Depuis,  le talent de Ti-Red est ressorti, mais pour qu’il ressorte il faut  en avoir. Lui ça lui sort par les oreilles le tabarnacle !  
 
 
 
 
 
 
1 commentaire:
des rumeurs imputent a Ti-red , le carambolage de la cyclosportive !
dites moi que ce n est pas vrai.
Daniel R. alias specialized chromé
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