par Ti-Red
Après une première randonnée tranquille, c'était déjà le retour aux choses sérieuses. Dès la sortie de la ville, le petit groupe de quatre cyclistes était mené tambour battant par un Philippe Mimeault au sommet de sa forme, qui imposait un rythme élevé malgré un bon vent de face. C'est toujours comme ça le printemps : les cyclistes comme Philippe qui font du spinning durant l'hiver ont une longueur d'avance, et ils ne peuvent s'empêcher, consciemment ou non, de faire souffrir les autres, dont Pierre Landry et moi. C'est de bonne guerre !
Mais celui qui m'a le plus impressionné, c'est mon vieux pote André Bear Ouellet, chaussé avec des bottes de travailleur, qui roulait à fond de train sur un vieux cyclo sale qu'il a payé 50$ dans un marché aux puces. J'ai passé toute la randonnée à fixer les vieilles sacoches violettes qui ballottaient de chaque bord de la roue, en espérant qu'il me laisse le relais le plus tard possible. Malgré toute ma bonne volonté, j'étais contraint de baisser le rythme, et mon ami André, en témoignage d'amitié, faisait semblant qu'il n'avait rien remarqué...
Contrairement à la majorité des cyclistes, je déteste partir le vent de face (je sais, je sais, qu'on revient le vent de dos...). Le fait de forcer dans le vent, alors que les muscles ne sont pas réchauffés, réveille
Et elles brassaient encore quand on a doublé un groupe d'une quinzaine de Cyclone en vélo de montagne mené par l'entraîneur Judes Dufour qui, à sa première sortie, devait se sentir obligé de rouler by the book, c'est-à-dire à 20 km/h, le vent de dos, sur l'autoroute. J'ai eu le temps de croiser le regard attristé d'Harold Lavoie, à l'arrière du peloton, qui nous implorait de le sortir de là... À la vitesse qu'ils roulaient, j'ai l'impression qu'ils n'arriveront pas à temps pour le travail demain matin.
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